La discussion avec ma tante n’avait pas donné les réponses que j’avais espérées. J’aurais voulu qu’elle me dise quoi faire exactement. Jamais elle ne m'aurait dit quoi faire ou encore comment le faire. Elle m'aurait plutôt dit : «je vais te donner un conseil et tu est libre de le suivre ou non ». Je déteste lorsqu'elle fait ça. Mise a part m'embrouiller encore plus l'esprit cela ne donne absolument rien. On ne parle pas là de s’inscrire dans un club d’échec sorcier mais de rejoindre un groupe, un clan. De rejoindre un groupe de gens qui ne sont pas tous très bien dans leur tête. J’avoue que je suis dépassé par les évènements. Après tout, je n’ai que douze ans et je devrais prendre une décision qui changera le reste de ma vie. Je ne peux tout simplement pas me permettre de jouer mon avenir à pile ou face. J'aurais préféré faire ce genre de chose en d'autres circonstances. Pourquoi faire compliquer lorsque l'on peut faire simple. J'ai le regard dans le néant et je fonctionne sur un espèce de radar interne. Encore heureux qu'il sache quoi faire lui.

Je descend les escaliers qui séparent mon dortoir de la grande salle. Je sais que j'ai rendez-vous avec Léo au même endroit et a la même heure que la dernière fois. Seulement, cette fois, je vais manger avant d'y aller. Sans vraiment m'en rendre compte, je me surprend a prendre mon temps. J'essais de retarder quoi au juste? Je les rejoins et puis voilà. Je garde mes contacts dans l'école, je continue de faire ce que je fais tout le temps. En fait, je ne change absolument rien de mes habitudes. Pourquoi est-ce que je décide de les rejoindre? Pour prouver a Léo et ce débile de Queen que je vaut beaucoup mieux que ce qu'ils croient? L'important s'est plutôt ce que moi je pense. Non? Je ferme les yeux, je ne sais plus!

J'avais mis le pied sur la dernière marche de l'escalier que je me prit de plein fouet l'épaule dans un grand costaud. Sur la force de l'impact, je me retrouve assis dans l'escalier. C'est la première fois que je le vois celui-là et je ne vais pas le chercher! Il est presque deux fois ma grandeur et me regard franchement de haut. J'ouvre grand les yeux. Pitié, je veux pas mourir maintenant! Mes épaules s'affaissent lorsqu'il me tapote le haut de la tête avec sa main en me disant, sur un ton amical, de regarder où je met les pieds. Jusque là, j'aurais pu bien le prendre qu'il ne cherche pas a jouer les gros dur mais il s'assure auprès de moi que je n'ai rien de casser. Pour être totalement franc, je n'ai aucun plaisir en ce moment. Même s'il ne m'as rien fait et que j'ai rien de casser, mon cœur bat la chamade. Le grand costaud me soulève comme si j'étais une plume dans le creux de sa main et me remet sur pieds. Je me retourne sur son passage pour le regarder monter l'escalier. Je me retourne, continue ma marche, le regard totalement déconfit.

Je prend la direction de la grande salle en regarde prudemment devant moi. J'aurais bien prit l'initiative de longer les murs pour ne pas recroiser les deux abrutit de services, seulement cela me sort totalement de la tête. Je me glisse sur la pointe des pieds pour aller chercher les divers trucs dans le centre de la table. Bizarrement, tout est de couleur plutôt flachi! Je goût le premier sur le bout des dents question de tester la marchandise. J'hausse finalement les épaules avant de tout mettre le petit gâteau dans ma bouche. Pour tout dire, je dois ressembler a un écureuil la bouche pleine de noix, les joues gonflés. Je mastique avec une lenteur calculé avant d'avalé le tout. J'ai un haut le cœur. Mangé d'aussi grosse portion me donne envi de vomir. Beurk! Je prend encore quelques petits trucs ici et là tout en réfléchissant a la réponse que j'allais lui donner. A Léo pas a la nourriture! Je reste ainsi dans la grande salle encore quelques minutes avant de finalement me lever et de longer la table des Gryffondor.

Je fais mine de vouloir remonter alors que je me glisse dans le couloir menant aux cuisines. Je suis pas idiot non plus, je sais que je n'ai pas le droit de flâner dans le coin. Seulement, si je veux rejoindre le poussin, je n'ai pas réellement le choix. En descendant, je me prend directement le pied dans .. je ne sais pas dans quoi!

« Aïlle! »

Fis-je a voix haute. Super niveau discrétion on repassera. Tout en massant mon bout de pied, je regarde autour de moi pour savoir dans quoi j'aurais bien pu me prendre. Rien a faire, je ne trouve absolument rien. Je soupir de découragement. J'ai vraiment les yeux dans le même trou aujourd'hui. Je me redresse doucement en cherchant toujours ce qui a pu me faire tomber. Je recule de quelques pas avant de me retrouver de nouveau sur les fesses, assit a même le sol cette fois. Je rage un peu avant de suivre les paires de chaussures qui se dresse devant moi. Remontant tranquillement mon regard, un éclair de découragement, le traversa. Tic et Tac de la dernière rencontre. Visiblement, ils n'avaient pas eu leur leçon avec Léo la dernière fois. M'étant redresser sur mes coudes, je les regardent de haut en bas.

« Qu'est que tu viens refaire ici? »

Fit l'un des deux avant de rire a gorge d’éployer. L'autre le suis et il ne doit même pas savoir pourquoi il rigole ce con. J'hausse les épaules en les regardant et je fais une moue songeuse.

« J'imite une carpet.. Tu veux essayer? »

Dis-je d'un ton narquois plutôt étonnant. Ma réponse me valu de faire un petit tour dans les airs. Me tenant par le col de mon uniforme, il me met a quelques centimètres de son visage. Il sort de sa bouche une odeur de cadavre en putréfaction avancé. Tac doit bien avoir un rat mort coincé entre les dents.

« Tu te trouves comique sans doute! »

Reprit Tac avant de me secouer comme un prunier. Il espère quoi, je n'ai absolument rien a lui donner. Puis soudain, il lève un poing vers moi, a quelques cils de mon visage. «Je vais te montrer moi..» voilà ce qu'il me dit de son halène de poubelle. J'ai envi de vomir! Beurk! Je lève mes mains devant mon visage dans un reflet.

« Attends! On peut prendre une entente... »

Repris-je derrière mes mains qui s'abaisse tranquillement. Son poing aussi semble vouloir descendre. Je le tiens! Espèce de crétin. Tic ne bouge pas d'un cil. A mon humble avis, il doit agir comme un petit chien de poche a sa mémé. C'est d'un pathétique sans nom. Tac me fait un petit mouvement de tête dans ma direction me signifiant de continuer.

« Cette fille qui te plait.. Je peux glisser un mot pour toi... »

Dis-je avec un petit sourire en coin. A voir son visage peu confiant. Je continue mon petit jeu, ce petit jeu pour lequel je suis s'y doué. Je lui explique que je pourrais dépeindre un portrait flatteur sur sa personne et tout ce qui pourrait jouer en sa faveur. Tac me pose, avec lenteur, au sol en m'écoutant toujours. Décidément, intelligence ne fait pas partit de ces qualités. Bref! Je dois faire avec! Je négocie avec des crétins. C'est l'histoire de ma vie!

« Et en échange? »

Fait Tic. Ah bah, il parle lui!? Je suis surprit mais pas autant que son compagnon qui se retourne et fronce les sourcils. J'ai une envi folle de rire, mais je me retient tant bien que mal. Tac se retourne vers moi et croise les bras sur son torse. Je fais mine de réfléchir :

« Tu me fou la paix... »

Concluais-je sans le moindre argument. Il fait un rictus que j'ai du mal a interpréter. Il me tend la main pour conclure notre marché. Je la lui serre en espérant qu'il goberait toute l'affaire. Pauvre idiot! Je le regarde s'éloigner avec son complice a deux balles. J'espère que mes alliés seront meilleurs qu'eux.

Je l'ai regarde disparaître avant de rire en silence. Il sont prêt a tout croire et accepter dans la limite où on leur donne ce qu'il veule. Je vais m'asseoir, d'un pas plus léger, vers une alcôve. Avec l'aide de mes mains, je me donne un petit élan pour aller y prendre place. Je croise les bras, une fois bien installé, et j'attendis. Attendis ce qui changera toute ma vie. Peu importe la réponse.

J'ai l'impression de perdre royalement mon temps, assis tranquillement dans mon alcôve, l'arrivé d'un homme qui ne semble pas presser. Je déteste attendre! Je ne suis pas d'un naturel patient et je ne l'ai jamais été non plus. A savoir si un jour, j'allais l'être. Je ramène mes jambes vers moi en les croisants. Je jète de nouveau quelques regards dans le long couloir donnant accès aux cuisines. J'échappe un profond soupir silencieux et laisse ma tête tomber entre mes mains. Je croyais qu'il avait dit a l'heure exacte de la dernière fois. Peut-être était-ce moi qui était arriver trop tôt. De toute façon, le temps paraît toujours plus long lorsque l'on doit attendre sans avoir rien pour se distraire. Prenant une profonde inspiration, j'entrepris de jouer avec la première chose qui allait me passer sous la main. Le résultat? Mon lacet de chaussure. Je me mis a l'enrouler autour de mon index le regard perdu sur l'entrée du couloir. J'espérais simplement le voir lui plutôt qu'un professeur qui aurait tôt fait de me punir pour flâner dans le coin.

Je me remis a penser a tout ce que ma tante avait bien pu me dire. Elle avait raison de ne pas me donner ouvertement son opinion. Après tout, elle fessait bien partit de ordre du phénix. Je le savais parce qu'elle me l'avait avouer quelques années plutôt. Pour tante Kate, s'était un honneur! Je sais bien qu'elle est déçue de me voir suivre un chemin totalement différent du sien. Un chemin différent dans la limite ou j'accepte de suivre Léo. Je ne sais plus ce que je dois faire, mais je sais que je dois prendre une décision maintenant. Mon temps est écoulé, le sablier a laisser tomber ses derniers grains de sable. Je peux toujours étirer un peu le temps dans la discussion, mais j'ignore si cela fonctionnera.

Je prend a nouveau une grande respiration avant de baisser la tête sur mon lacet. Je me demande dans quoi j'ai bien pu me mettre les pieds. J'aurais dû me taire la première fois et jouer les gentils garçons inoffensifs. Léo ne m'aurait sans doute jamais cru par contre. Après tout, il est loin d'être bête. Du moins, j'espère parce que s'est tout de même lui qui aura ma vie entre ses mains. Je vais devoir lui faire confiance. Seulement, j'ignore ce que veut dire ce mot. Pourtant, je vais devoir apprendre. Je délaisse mon lacet pour remettre ma tête entre mes petites mains. Soudainement, je laisse ma tête sur l'une et je regarde l'autre. Elles sont petites et n'ont rien connu du malheur et du sang. Elle se met a trembler et pour toute réponse, je la secoue. Non, je dois me ressaisir! Je sais que je vaux beaucoup mieux que tout cela. J'espère simplement que Léo s'en rendra compte et qu'il me considéra comme autre chose qu'un simple gamin qui pourrait se mettre dans ses pattes. Je secoue vivement la tête. Qu'est-ce qui me prend? Je suis plus fort que cela habituellement! Serais-je en train de douter de moi-même? Non pas maintenant!

Redresse la tête, soit fort et courageux. Ne montre jamais tes faiblesses et soit plus brillant que ton adversaire. Seulement, le courage me manque et mon jeune âge est ma plus grande faiblesse. Après tout, je n'ai que douze ans. Non! Je devrais être fier! Fier de pouvoir jouer dans la cours des grands! Fier que l'on me fasse suffisamment confiance pour les rejoindre. Une question apparaît soudainement dans mon esprit. Est-ce qu'il la seulement signifier aux autres? Peut-être préfère t-il tout simplement attendre que je fasse mes preuves. Qu'est-ce qu'il va me demander de faire? Une larme apparaît aux coins de mes yeux et glissent sur mes joues. J'ai peur. D'une main maladroite, j'essuie les larmes pour que rien n'y paraissent. Je dois me fondre dans mon rôle, continuer de jouer les durs. Combien de temps encore serais-je capable de jouer ce rôle? J'aimerais remonter dans mon dortoir et me cacher sous la couette. Oublier toute cette histoire et passer a autre chose, mais je ne peux pas. Je ne suis pas un lâche, je jouerai jusqu'au bout. J'ignore qui j'essai de convaincre a ce moment même.

Je ferme les yeux pendant un moment, aussi bref soit-il. Pour l'instant, s'est mon besoin. Mes oreilles capte les bruits de pas qui viennent dans ma direction. J'ouvre rapidement les yeux. Du revers de ma manches, je passe une dernière fois sur mon visage. Reprenons ce rôle dans lequel j'essai de mon fondre. Voyons si je suis toujours convainquant. Je vois Léo arriver tranquillement, un léger air amuser sur le visage. Il avoir entendu quelque chose sur mon sujet qui lui plait. Le voilà maintenant a ma hauteur. Je suis surprit qu'il me nomme par mon prénom. Après tout, il ne l'avait jamais fait.

Comment dois-je réagir? Dois-je continuer le plan que je m'étais fixer? Pourquoi est-ce que je me pose tant de questions depuis le début de la journée? Avaient-ils réussit leur coup en me mettant en doute et ainsi, a revoir mes positions? Non, en voilà assez! J'avais un plan en arrivant dans ce couloir, j'allais devoir m'y tenir.

« Bonsoir, Léopold Arthurus Black. »

Fis-je calmement avant de descendre de mon perchoir. A notre première rencontre, je ne connaissais rien sur lui. J'avais apprit son prénom, mais sans plus. Il devait bien se douter que j'avais fait ma petite enquête sur lui. Je replace machinalement mon uniforme en le laissant venir vers moi.

« Tu aurais pu me dire que tu es le chef des siffleurs... J'aurais peut-être apprécier l'information.. »

Continuais-je platement. Je croisai mes bras dans mon dos, regardant droit devant moi. J'avais l'impression d'avoir changer depuis la dernière fois; d'avoir grandit un peu. J'hausse finalement les épaules et le regarde d'un air un peu plus compatissant.

« Tu semblais amuser a ton arriver... Je peux savoir quoi? »

Terminais-je sur un ton un peut plus chaleureux, plus amical. J'aimerais pouvoir jouer les arrogants comme la dernière fois, seulement le simple fait qu'il m'ait nommé par mon prénom me met la puce a l'oreille. J'allais devoir calmé le jeu avant d'entré dans le vif du sujet.

Étrangement, je ne sais plus sur quel pied danser. En le voyant arriver, j'avais prit la décision de suivre mon plan peu importe ce qu'il allait arriver. Seulement, je me rend compte maintenant que j'ai peut-être tort. Je devrais considérer comme un ami plutôt comme un adversaire a abattre. Malgré tout, plus je le regard et plus je me demande comment je vais faire mon compte. Et puis voilà, je me demande encore ce qu'il compte de faire de moi si, dans la possibilité, je disais oui.

// Flash On // Assis sur le canapé du salon, je regarde un peu partout cherchant quelque chose qui aurait pu changer depuis ma dernière visite. Ma tante apparaît dans l’embrasure de la porte, un grand sourire aux lèvres. Il y a déjà un bon moment que je ne suis pas venu la voir. Elle m'ouvre les bras et je ne peux m'empêcher d'aller me perdre dans ceux-ci. Je considère cette femme non pas comme ma tante mais comme la mère que j'aurais dû avoir. Elle m'invite, d'un mouvement de main, a reprendre ma place sur le canapé. Kate fait de même sur le fauteuil a bras victorien devant moi. Elle croise ses longues jambes et pose a plat ses mains délicates. « Tu ne viens jamais me voir sans raison, Alexy. Alors, qu'est-ce qui t’amène aujourd'hui? » fit-elle d'une voix douce comme le miel. J'hausse nerveusement les épaules et fixant mon regard clair sur elle; « J'ai besoin d'une excuse pour venir voir ma tante? » demandais-je tout simplement sachant qu'elle savait clairement ce que j'avais derrière la tête. Elle commence par sourire avant d'échapper un petit rire qui éclate comme du cristal; « Lexy... ». À ses simples mots, je sais qu'elle ne me croit pas du tout, aussi bien me lancer maintenant. Mais, comment lui apporter la chose? Je ne vais certainement pas lui mentir. Pas a elle, hors de question. « On me propose quelque chose qui pourrait bien changer toute ma vie... Seulement, je ne sais pas quoi répondre. » Tante Kate écoute mon raisonnement en se servant une tasse de thé. Elle ferme les yeux quelques secondes avant de répondre; « Et toi que veux-tu? ». La seule réponse qui sortit de ma bouche fut que je n'en savais rien, j'ajoute aussitôt; « Peu importe mon choix, des gens seront blesser quand même. » Je vis alors ma tante poser sa tasse sur la table et venir prendre place près de moi. « Alors fait ce qui t'avantage le mieux pour l'instant. Par la suite, il sera toujours temps de te retirer. » Me dit-elle en me caressant le dos comme si elle voulait me réconforter. Elle dépose alors un baiser sur mon front comme elle le fait souvent; « N'oublis pas que tu ai le seul a avoir le contrôle de ta vie, Lexy. Ne laisse personne t'enlevé ce droit. » // Flash Off //

Après l'avoir quitter, j'avais toujours les idées floues. J'aurais voulu me cacher sous une couette et me faire oublier pendant les prochaines semaines. Je sais bien que tout cela n'est qu'utopie. Seulement, elle me semble si douce. Il me fallait garder cette image de moi, celle forte et inébranlable. J'oublie parfois que je n'ai seulement que douze ans et que j'aurais le droit de m'asseoir par terre et de bouder. Je ferme les yeux a cette pensée. Mon choix est fait! Je vais devoir m'y tenir peu importe ce qui se produira dans l'avenir.

J'écoute Léo me faire la leçon simplement parce que je l'ai appelé par son nom complet. Parfois, je me demande si se n'est pas lui le gamin entre nous deux. En le voyant avancer vers moi, je garde mon regard fixe sur lui. Léo garde une certaine distance et je vois bien que je l'embête. Il n'as pas fini de grincer des dents. Le pauvre ne me connais pas encore. Entre vous et moi, j'ai bien l'intention de voir jusqu'où il peut aller avant de perdre patience. Après tout, s'est a lui que je vais devoir des comptes au courant des prochains mois.

« Rho .. En voilà un qui est de mauvais poils.. »

Dis-je sur un ton moqueur après ce qui aurait pu être une menace si je savais qu'il n'avait pas besoin de moi. Je devais l'intéresser pour que le chef des siffleurs prenne la peine de me recruter. J'ai bien l'intention de jouer sur cette carte. Et après tout, il m'ait hors de question de recevoir des ordres des autres. Je ne suis le jouet de personne et je ne le serais jamais. Bref! Je lui demande pourquoi il semble aussi amusé. Il me dis qu'il a vu les deux idiots de service. J'hausse les épaules sans plus d'émotions et je me dis que je pourrais m'amuser encore un peu avec lui. Lui prouver que je suis bien plus qu'un simple gamin; lui prouver que la manipulation n'est pas toujours négative. Je veux qu'il saches que je sais tout ce que j'ai a savoir sur lui.

« Ah! » , fis-je tout simplement.

Je vois bien qu'il essai toujours de garder son calme. Le pauvre, il a dû avoir une mauvaise journée. C'est alors que je me dis qu'en rajouté ne lui ferait pas de mal. Léo allait devoir travailler sa patience s'il voulait m'avoir avec lui. C'est alors qui me demande qui est la jeune femme. Par Merlin, je n'en demandais pas autant! La porte m'est si grande ouverte qu'il m'est difficile de ne pas la prendre. Je prend une profonde inspiration avant d'ouvrir la bouche au final;

« Qui?.. Une très jolie fille en fait. Il n'as peut-être pas de chance avec elle.. mais une promesse est une promesse et je tiens toujours paroles. »

Commençais-je alors que ma cervelle joue des feux d'artifices. Elle bouillonne d'idée plus farfelu les unes que les autres. Je fais mine de réfléchir alors qu'en fait, je met de l'ordre dans mon imagination débordante. J'ai cette impression que je vais m'amuser plus que jamais. Je me retient de ne pas rire et de garder un visage impassible. Je me mord la lèvre inférieure en regardant le sol, cherchant comment jouer le jeu.

« En fait, je la connais que de vue.. C'est une jolie Poufsouffle et si je ne me trompe pas, elle est en sixième. Comment elle s'appelle déjà? Ah oui! Lauryn... Lauryn Christensen.. Ouais s'est elle! Une jolie brunette aux yeux noisettes... Il a bon goût au moins...»

Terminais-je tranquillement. Je me reculai avec une lenteur calculé pour reprendre ma place dans mon alcôve. Je croisai mes jambes et appuya mes bras sur celles-ci. La tête maintenant entre mes mains, je le regarde un peu plus sérieusement;

« Je vais devoir trouver une parade pour lui vanter les mérites de Tac. »

Dis-je à voix haute en fessant toujours mine de réfléchir. Je donne l'impression d'être dépassé par les événements, mais je laisse le temps a mes mots de faire leurs chemins dans la tête de Léo. Je le regarde du coin de l'oeil, mes cheveux formant un rideau qui l'empêche de voir mon visage. J'ai bien l'intention de lui montrer que ma gueule d'ange n'ait qu'une arme parmi tant d'autre. Je suis petit mais féroce! Puis sa question me parvient aux oreilles. Mon choix? Oui, j'étais bien là pour ça!

Je redresse la tête et je fixe mon regard dans le sien. Mes bras tombent a plat sur mes jambes toujours croiser. Je crée volontairement un petit moment de silence question de mettre un peu de suspense dans toute cette histoire qui prend des tournures de film comique. J'ai envi de rire, mais je me retient. Pas maintenant, plus tard. Je sais pertinemment qu'il va pas être de très bonne humeur. Je veux qu'il voit de ses yeux se dont je suis capable de faire, que je ne lui ai pas mentit la première fois. Je sais que je n'ai que je ne devrais pas pousser le jeu et me laisser porter par la vague, mais mon cœur d'enfant veut de la reconnaissance dans ce monde de grandes personnes.

Je ne dis pas que Léo est celui a qui je voudrais ressembler plus tard, mais il peut sans doute m'apprendre plein de choses qui pourrait me servir dans un futur pas si lointain. J'aurais tellement envi de jouer le rôle d'enfant seulement, j'ai voulu jouer le rôle des grands. Matthew avait sans doutes raison sur les masques, mais cela, je ne vais certainement pas lui dire. Je ne lui ferais pas cet honneur. J'ai tout de même de l'orgueil. Après ce silence, je reprend enfin,

« Oui, je te suis... Mais voici mon unique condition... Je ne suis pas le gamin de service et je n'appartient a personne. Tu ai le seul a commander, mais tu me laisse libre de la manière de jouer. »

Concluais-je sur un ton mât. Je suis libre et personne ne me mettra des chaînes aux mains et aux pieds. J'allais lui obéir dans la limite du possible, mais je refuse qu'il me donne la manière de jouer. Il devait me faire confiance. Si s'est le cas, il ne sera jamais déçu. Après tout, j'obtiens toujours ce que je veux.

J'avais attendu son arrivé dans ma petite alcôve en étant incertain du destin que je voulais prendre. Avant même qu'il n'ait pointer le bout de son nez dans ce fameux couloir, ma décision semblait vouloir jouer les girouettes. Assis dans ma petite espace briqué, j'avais chercher un moyen de passer le temps, de réfléchir a la meilleure solution pour moi dans l'immédiat. Mon regard s'était alors perdu dans l'abîme qu'est le monde. En d'autres termes, je suis tenté de dire que je fixais tout simplement le vide. Cela fait tout de même moins poétique que ma première phrase. Bref! Malgré le fait que je retourne la question dans tout les sens possibles et imaginables, rien ne me vient sur le moment. Pourtant, j'ai essayer! À vrai dire, j'ai passé ses deux petits jours de congé a me faire le plus petit des scénarios. Le résultat? Rien, je suis dans le noir complet. Léo s'avancerait d'une minute a l'autre et je n'avais rien a lui dire, rien a lui donner mise à part mon déchirement.

Et le voilà qui s'avançait fièrement vers moi. Je vins a me demander si s'est le genre de vie qui avait toujours voulu avoir, s'il avait imaginer sa vie autrement. Cette question resterait sans doute sans réponse, une simple réflexion informulée. En le voyant prendre ma direction, l'attitude qu'il affichait me laissait envisagé qu'il était de bel humeur. Du moins, jusqu'à ce que je me décide de lui montrer que je connaissais plus de choses que je ne l'avais laisser croire. Monsieur avait tout simplement mal prit le fait que je l'appelle par son prénom complet. J'ai dû mal a penser qu'il pourrait serrer les dents pour si peu. Seulement voilà, maintenant j'étais fixer au niveau de son humeur. Je voulu faire un peu d'humour pour calmer le jeu. Il ne dû pas être de cet avis pour me faire sa petite crise de nerfs. S'il crise pour cela, la suite ne va pas lui plaire parce que oui, j'ai l'intention de jouer mon scénario jusqu'au bout. Mon attitude dû lui déplaire également puisque je vis ses poings se serrer. Je me doute qu'il ne frapperait pas un gamin après tout, il a beaucoup trop a gagner pour me mettre a dos.

Je me mord l'intérieur de la bouche pour ne pas renchérir sur sa dernière phrase. Pas maintenant! Je dois garder le coup de grâce pour plus tard. Je veux qu'il puisse voir que je ne lui ai jamais mentit durant notre première rencontre. Je suis un manipulateur pas un menteur et je suis formel sur ce point. Je change donc de sujet en lui demandant ce qui l'avait amuser à son arriver. Je ne croyais pas qu'il m'ouvrirait la porte aussi grande. Par Merlin, j'avais un tant soit peu de chance. J'avais dit a Tac que je le vanterait auprès de celle qu'il aimait. Le problème était que j'ignorais qui elle pouvait être. En fait, j'avais eu un coup de chance là aussi en tombant dans son point faible. Je ne lui avait rien promis, encore heureux. Une promesse est une promesse et jamais je ne la trahirai, mais lorsque l'on ignore qui elle peut bien être, cela peut être n'importe qui. Le pauvre, il pourrait bien avoir des surprises. Regardant Léo, j'hausse les épaules et commence en lui disant que s'est une jolie fille.

Ce que je ne lui ai pas dit s'est que la rumeur commence a circuler sur ses amours. Il y a de si jeunes oreilles dans les dortoirs; de si jeunes oreilles si facile a manipuler. Les filles on tendances a être plutôt bavardes entre elle lorsqu'il est question d'amour. Bref! Le pourquoi du comment n'intéresse absolument personne. L'important, s'est les faits. Je commence donc mon petit jeu; lui disait que de menus détails. Je ne vais pas lui donner tout d'un coup, le jeu ne serait que déplaisant. Je dis bien déplaisant et je ne spécifie pas pour qui. Donc voilà, une jolie Poufsouffle … une sixième année … de jolie yeux noisettes... etc. Je la décris aussi bien que mon esprit peut s'en souvenir. Je garde bien sur son prénom pour la fin. Je ne lui donnerais pas la réponse sur le coup : je veux m'amuser encore un peu. C'est mon petit côté enfant qui veut prendre sa place a cette instant pour voir sa réaction. Au final, je lui dis le prénom de la chanceuse ou de la malheureuse s'est au choix.

Je vois alors sont attitude changée du blanc au noir. Ne laissant rien paraître, je dois avouer que je jubile intérieurement. Le voilà prit dans mon jeu! Je vois les jointures de sa main devenir blanche comme du lait et son regard se durcir. Et voilà, j'avais réussis a aller chercher un corde, qui visiblement, était plus que sensible. À voir comment il prend les choses, j'en vins a la conclusion qu'il devait drôlement la trouver de son goût. Je ne suis pas sans cœur non plus. Jamais, je ne lui aurais présenter un idiot de première. Après tout, Léo fait déjà bien le travail; pour l'instant du moins. Je n'ai pas le temps de faire le moindre battement de cils que déjà, je peux voir les flammes lui sortir par tout les pores de la peau. Il est furieux et pour l'instant, je le vois plutôt bien.

« Non.. »

Répondis-je brièvement, sans avoir la possibilité de développer davantage. Le premier soir, après ma rencontre avec Léo, en posant la tête sur mon oreiller, j'en étais venu a me demander pourquoi moi. Après tout, il y avait beaucoup d'autres enfants qui seraient intéresser de le suivre dans son clan. Et l'unique conclusion qui m'était venu a l'esprit était que j'avais beaucoup de trop parler. En fermant les yeux, j'avais une toute autre terminaison. Il avait vu ou entendu quelque chose qui lui avait plu, mais quoi? Peu importe! L'important était le ici et maintenant. Dans mon instant présent, je savais que cette jeune femme lui plaisait. Je suis peut-être un peu jeune pour comprendre les histoires des grands mais je ne suis pas idiot non plus. Seulement, je ne vois pas où peut être le plaisir de partager le lit avec une fille. Beurk! Je n'ai pas le temps de pousser plus loin mon imagination qu'il m'agrippe par le col et me fait descendre de mon trou. Je n'ai aucun mal a croire qu'il n'as pas besoin d'avoir une grande force pour me sortir de là. Je suis aussi lourd qu'un pot a plumes. Je sens le bout de mes chaussures touchés le sol alors que je le regarde qui essai de se calmer. Je sais pas lequel de nous deux il veut convaincre mais chapeau, s'est réussis! J'aurais presque peur si seulement je n'étais pas aussi fier de mon coup. L'orgueil quand tu nous tiens! Malgré tout, je commence légèrement a manquer d'air se qui me fait perdre mon petit sourire.

Je l'écoute me réciter sa menace d'une oreille distraite. Je n'en ai rien a faire de ses menaces parce que je n'ai pas l'intention de m'approcher de cette fille. Il peut bien ce l'a garder, je ne suis pas preneur. Il dû comprendre que cette position, aussi confortable soit-elle, m'empêchait de respirer correctement. Je sentis une chaleur sur mon visage sachant ainsi que je commençais a afficher une couleur rougeâtre. Alors qu'il me lâche, mes jambes ne supporte pas mon poids. Je dois avouer que j'ai la tête qui tourne légèrement et une petit nausée qui s'installe. Je laisse quelques minutes pour calmer mon jeune corps. Redressant un peu la tête, je vois Léo qui me fait dos. J'aurais plus lui sortir ma réplique maintenant, mais j'allais attendre. Je ferme les yeux quelques secondes, ralentissant ma respiration lorsque j'entendis un bruit sourd. Le temps que j'ouvre les yeux, je le vis gémir sous l'impact. En toute franchise, je préfère qu'il ait frapper le mur plutôt que mon visage. Il devait bien se dire la même chose. Son statut de meneur ne serait pas épargner si la rumeur qu'il avait lever la main contre moi serrait propager. C'est là que je décidai de frapper. Je levai un regard narquois sur lui alors qu'un sourire s'affichait au ralentit sur mes lèvres;

« Je t'ai eu... »

Furent mes uniques mots. J'avais réussis a l'amener exactement là où je le voulais. J'avais su frapper de la bonne force et avec une justesse calculée. Je dois avouer que j'étais plutôt fier de moi sur ce coup. Je restai a genoux au sol gardant mon regard fixe sur lui. Ma respiration était toujours aussi saccadée, je n'avais jamais eu des poumons très solides. Je me redresse avec une lenteur stratégique. Je tousse un peu en replaçant mes vêtements. J'avais réussi a mener mon scénario jusqu'au bout. Je m'étais douté qu'il grincerais des dents un peu mais rien de plus. Il m'avait surprit pour être totalement franc. Il semble incertain dans mon choix de le suivre. J'aurais pu changer d'avis par contre avec sa petite crise de nerfs. Juste pour mettre les choses au clair, je tiens tout de même a préciser que s'est moi le gamin des deux. Ça ne se voit peut-être pas mais, s'est bien le cas.

Je l'écoute pendant un instant juger la recevabilité de ma demande. En fait, ma demande ne venait pas avoir un droit de regard. J'étais d'accord pour le suivre dans son histoire a la condition que je n'ai pas a obéir a tous et chacun et que je puisse mener ma mission comme bon me semble. Alors qu'il prend un pause, j'enchaîne;

« Tuer rien de moins? Regardes-moi bien … Je veux bien te suivre mais je ne tuerai physiquement personne. Peut-être moralement si s'est que tu me demandes mais rien de plus. Tu n'auras rien a dire sur moi, ne craint rien. J'agis a ma manière et je te garantit que le travail sera fait. Je te l'ai dit la première fois, j'obtient toujours ce que je veux. »

Puis il reprend. J'ai dû mal a croire que les autres siffleurs me montreront autant de respect que lui a cet instant. Il est hors de question que je me laisse mener par de simples membres, des corps sans cervelles. Léo m'avait recruter s'était donc à lui d'assumer pleinement son rôle. Je croise les bras jusqu'à la fin de son petit discours. Je m'avance tranquillement vers lui sachant que le moment de danger avait passer. Rencontrer quelques siffleurs? D'accord, si cela peut lui faire plaisir, mais j'attend le premier qui me traite de gamin. Ce que j'ai fait subir a Léo ne serait rien face à ce qui l'attend. J'hausse finalement les épaules lorsqu'il me demande se que j'en dis. Je vais le laisser attendre quelques minutes. Le faire douter dans mon choix. Je baisse les yeux et passe une main légèrement tremblante dans mes cheveux blonds. Encore quelques petites secondes... Quelque s'unes pour la chance.

« Je te l'ai dit, je suis d'accord dans la limite où tu me prends au sérieux. Je suis près a apprendre tout ce que l'on voudras bien me montrer. Si je crois qu'un plan est foireux, ne compte pas sur moi. Je t'assure une réussite a tout coup.Tu dois me faire un minimum de confiance. »

Rétorquais-je en lui tendant la main pour signer notre pacte oral. Je ne veux pas avoir de compte a rendre a personne et encore moi a un siffleur. Je suis près a suivre dans la limite où j'ai le choix de mes missions. Je ne prendrai jamais le risque de faire défaut. Je lui assure un allié et non pas un boulet! Je sais que trop bien que les autres ne voudront pas d'un gamin dans leurs pattes. À moi de jouer, de leur montrer ce que j'ai montré a Léo. Je suis doué dans ce que je fais et pourtant, je n'ai que douze ans.