It's my life...Il existe deux types de personnes au monde : les calculateurs et les opportunistes. Les gens passent de l’un à l’autre sans s’en rendre compte, un jour ils sont les victimes de manipulateurs, le lendemain ils cherchent à voler leurs voisins. Le drame dans tout cela, c’est qu’ils se pensent utiles, intéressants et irremplaçables. Alors les gens continuent leurs routes, sans se doute qu’ils sont au fond du fond. Et moi les gens, je les tue.
Au commencement ... Je ne sais pas quelle année je suis né. Je ne sais pas non plus de qui. Mes premiers souvenirs remontent à tard, et je suis déjà dans cette maison. On l’appelait l’Aphrodisiaque. Naïvement, j’ai compris très tard l’activité de ce lieu, peut-être n’ai-je jamais voulu ouvrir les yeux avant. Petit, je ne voyais que les filles qui me poupounait comme leur propre fils, elles étaient toujours à rigoler, elles changeaient mes tenues souvent, me promenaient, m’achetaient des jouets … J’étais comme une petite poupée dans un monde d’adultes soumis, seul moyen d’échappatoire vers l’innocence avant de retourner dans les bras d’un homme vulgaire et manipulateur. Je n’ai jamais remercié ces femmes, ces mères, de m’avoir préservé de ce monde, protéger de la vie, protégé de leur calvaire. L’enfant que j’étais n’y a vu que du feu, mais cette période ne pouvait pas durer indéfiniment. Tous les soirs de la semaine, sauf le Dimanche, j’étais enfermé dans ma chambre jusqu’au lendemain. Louise me mettait une boite à musique et je m’endormais doucement. Très tard dans la nuit, les filles venaient se coucher une par une. Cette mascarade à durée pendant une quinzaine d’années …
Je ne saurais jamais si Alice l’avait fait exprès ou pas. Toujours est-il que la porte ne fut pas verrouillée ce soir là …
Je découvris ce qu’on avait tenté de me caché durant des années. Des hommes qui jouaient avec mes mères, ces filles que j’admirais qui buvaient, fumaient, se déshabillaient, passant d’un homme à l’autre avant de s’enfermer dans une chambre pour quelques heures.
Le lendemain j’avais disparu.
La rue D’abord il y a la solitude, l’ignorance des gens. Berlin n’est pas une ville petite et riche. Puis viens la nuit, le froid, la faim … Cela à duré une semaine. Jusqu’à ce que je tombe sur lui. Tom, c’était comme cela qu’on le connaissait dans les bas-fonds. Voleur à l’étalage, dealer à la petite semaine, Tom subsistait à ses moyens comme il pouvait. C’était un garçon à peine plus âgé que moi, mais la rue lui donnait 20 ans de plus … Il semblait fatigué comme personne, mais rien ne l’arrêtait. Il m’avait dis : « Pour survivre ici tu peux tout faire, sauf une seul chose, te prostituer. Parce que c’est à ce moment là que tu perds tout, car tu perds ta dignité. » Nous avons vécu ensemble un petit moment. J’ai rapidement appris à tirer les montres des poches des gentilshommes ou les bijoux des belles demoiselles. Nous dormions dans des caves, des halls d’immeuble ou encore des arrières boutiques. L’été ce n’était jamais un problème, au pire on vagabondait la nuit et le froid n’était pas intense. Mais l’hiver était toujours un vrai calvaire. J’ai passé des nuits à attendre sous la neige en pensant qu’une cigarette pouvait réchauffer mon âme.
Puis ce fut le drame. Une bêtise de trop peu être, un marchand impulsif, une bague plus chère que ce qu’on croyait… Nous avons fuit. Il était armé et même bon tireur. La balle pénétra Tom dans un cri lourd. Nous avons à peine eu le temps de se cacher dans une ruelle sombre. Une heure plus tard, Tom ne respirait plus … Sans papier, sans le sou, dans le froid. Je l’ai abandonné la avant qu’on me soupçonne d’un meurtre …
Iska Kokhava J’en ai connu des femmes, mais elle ... Alors que j’étais au fond, maigre, à errer comme jamais, presque à deux doigts de la mort, elle m’a ouvert son cœur. C’était une magnifique femme, comme on n’en voit rarement … Une femme au cœur froid, sans sentiment. Je suis tombé sous son charme comme un enfant qui découvre l’amour sans savoir si au fond ce n’était pas une projection de toute ses femmes que j’avais quitté quelques années plus tôt. A quoi bon … Elle m’a fait relever la tête, sortir de la dépression que j’avais connu à la suite de la mort de Tom. Je crois que je l’ai aimé.
Iska n’était pas une femme normale. Elle ne vivait que la nuit et j’ai découvert rapidement qu’elle se nourissait de mon sang. Je n’étais pas fan des histoires fantstiques mais je connaissais les vampires. Je n’ai jamais considéré qu’elle en était une. J’aimais la manière dont elle me mordait, j’aimais sa sensualité. Après quelques années à son service elle me transforma.
Je n’ai su que bien plus tard que c’était ça. Le rituel a pris plusieurs jours, et lorsque je me suis réveillé, du moins, lorsque j’ai été enfin lucide j’étais loin d’elle, loin de tout. Je ne l’ai jamais revu …
La soif.
Le temps des voyage Ma nouvelle vie commença alors. Des milliers de possibilité s’offrirent à moi. Vitesse, force, immortalité. De quoi s’épanouir pendant des milliers d’années. Je parti donc à la conquête du monde, ignorant ses dangers, me croyant surpuissant, riche et sans soucis. Unique. En 40 ans de voyage, je n’ai croisé personne d’autre comme moi. J’ai vu des légendes sur les vampires mais ce n’est jamais le mot que j’ai mis sur mon état. Le sang était présent mais je tuais rarement mes victimes. Peut-être parce que je n’avais jamais été influencé par la violence d’autres vampires, ou peut-être parce que j’avais encore du respect pour l’humanité. Bercé par le temps, je collectionnais les boulots qui ne servaient à rien, dealer, gardien de nuit, scientifique, médecin … Tout ce qui pouvait me permettre d’avoir une légère vie sociale de nuit. L’Amérique est vaste, j’y sui resté prés de 20 années. Je découvrir la noirceur de l’humanité dans les années 1914. La guerre explosa en Europe. Mon pays natal était broyé par la haine. Alors que j’oubliais déjà cette période, les années 1930 me terrifièrent à nouveau, attisant mon dégout pour l’homme. Je vis l’Europe se déchirer comme jamais jusqu’à découvrir les horreurs que des hommes ont pu imaginer, la shoah.
Au final je tuais de plus en plus. Par dépits. Par amour. Par haine. L’humain me dégoutait de plus en plus et j’aimais de plus en plus le sang. Les femmes étaient les seules que j’épargnais de la mort. Il ne me semble pas avoir déjà tué une femme. Faiblesse ou force, je ne saurais jamais…
Le monde caché Ce n’est que tard que je compris. Il n’y avait pas que moi. De nombreuses créatures peuplaient ce monde. Il fallait juste trouver la clef. Elle s’appelait Rose et elle avait à peine 13 ans. Une gamine bien intrépide qui me révéla de but en blanc qu’elle était sorcière. Rapidement, elle m’emmena dans son monde. La sous-ville de Paris. Un monde peuplé de sorciers en tous genre, de dragon, de loup-garou, de gobelin, de vampires … Je pensais pouvoir révéler ma nature dans ce monde, ce ne fut pas le cas. Ils n’étaient pas non plus fan de vampires ici aussi … Ma seule amie fut cette gamine et les quelques femmes que je fréquentais occasionnellement. J’ai gouté au sang sorcier, bien plus exquis que celui moldu et bien plus puissant. Une véritable drogue. Comme le mien.
Cela se produit un soir, dans le quartier moldu de St Germain à Paris. Une demi-douzaine de sorciers armés me captura avant de m’abasourdir puis de me trainer dans un sous-sol glauque. La cage qu’ils avaient prévue pour moi était des plus intelligentes. C’était une pièce lumineuse, proche delà lumière du soleil avec un espace faible d’ombre. Il m’était impossible de traverse la bande de lumière sans risque de mort, je compris que je pouvais potentiellement rester ici très longtemps … Ce fut le cas. Tous les jours, un sorcier venaient me prélever du sang avant de me laisser sécher dans cette pièce. Pour me rendre vulnérable, ils ne me nourrissaient que très peu, assez pour me garder vivant, juste assez.
Le calvaire dura 2 ans.
Mon âme devint sombre devant l’impossibilité de réflexion dut à mon jeun. Les pensées noires s’installèrent définitivement, la mort, la soif, le besoin de tuer. Des sensations extrêmes que je n’avais jamais connues jusque là. La haine.
Puis elle vint. Iska. Cela faisait des années que je ne l’avais pas vu et elle revenait. Après les avoir tous tué, elle ôta le sors et je pu enfin me nourrir de toute cette haine.
« Les dealers sont nos pires ennemis. Tache de t’en souvenir Aron. »
Puis elle disparu à nouveau de ma vie.
Retour à Londres Rose avait grandi, mais elle me parla de Londres et du monde sorciers sur place, comme quoi les créatures magiques avaient été réintégrées par le ministre de la magie. Avec peu de regrets, je quittai Paris pour m’installer dans la capitale Anglaise. Il me fallu peu de temps pour prendre contact avec deux trois sorciers. Entrer en Angleterre n’était pas très compliqué par rapport à sa sortie. On me parla de prêter allégeance. Certes. On me présenta au ministère dès le lendemain. Je rencontrai cet homme.
« Mr Aron Becker c’est bien cela ? »
« Il parait. »
« Que venez vous faire en Angleterre Mr Becker ? »
« Changer d’air »
Le ministre se tourna vers un de ses collaborateurs qui quitta la salle puis il reprit :
« Vous devez donc prêter allégeance devant moi afin de respecter les lois de ce pays, êtes vous prêt ? »
Le collaborateur qui avait quitté la salle revint et tendis des notes au ministre. Il lui glissa quelque chose à l’oreille que n’importe quel humain n’aurait pas perçue, sauf que je n’étais pas humain. « Iska ». Je frissonnai. Le sorcier se remit à parler.
« Alors comme cela vous êtes proche de Miss Kokhava ? »
« Je … Pas particulièrement. »
Il n’eu besoin que d’un mot et la douleur se rependit dans tout mon corps. Un cri. Avoue. Non bien sûr, j’aurais été incapable de dire que je la connaissais à cette époque. Impossible. Je compris dans le reste de la conversation qu’elle était recherchée, et que j’étais la dernière personne à l’avoir vu. Devant cette violence je ne répliquai pas. J’ai donc prêté allégeance, en me taisant. Puis j’ai quitté les lieux avec ce serment, comme inviolable.