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I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders

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MessageSujet: I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders Icon_minitimeMar 19 Fév - 18:26



« Au chef, il faut des hommes et aux hommes, un chef. »


Je me réveillais en sursaut. Encore un cauchemar. Ils venaient à leur guise me tourmenter la nuit et je n'arrivais pas encore à les faire fuir. Ils me réveillaient plusieurs fois et quand ils me laissaient tranquille, l'aube montrait le bout de son nez et je ne parvenais pas à me rendormir comme trop fatigué pour sombrer dans le sommeil. Je sentis Kyliane bouger dans le lit à côté, je restais immobile pour ne pas la réveiller. Regardant le plafond, je ressassais encore et encore ce qu'il s'était passé. Je commençais à réussir à les dépasser, mes cauchemars ne s'en allaient pas pour autant. Le coeur me disait : j'ai mal. Le temps murmurait : ça va passer. La mémoire me hurlait : cela reviendra toujours. Jamais je ne pourrais oublier. Je serrais les dents. Les minutes s'étalèrent longuement sur la ligne de temps. Le soleil se leva complètement et Kyliane avec. Elle m'embrassa doucement pour me souhaiter un bonjour et nous sortîmes de la chambre pour aller prendre un petit déjeuné.

Aujourd'hui elle devrait aller travailler. Je songeais qu'il faudrait bientôt que je lui prescrive un arrêt de travail. Cinq mois et quelques semaines ? Foutaise. Il semblait qu'elle était enceinte de presque sept mois ! Cela m'inquiétait un peu mais j'avais fait tout ce qu'il fallait et bébé était en pleine forme. C'était comme si elle avait tout fait pour que le bébé grandisse vite et ainsi pouvoir le protéger plus facilement alors qu'il serait sorti. Le stresse pouvait provoquer cela. J'avais provoquer cela. Mais la grossesse de Kyliane ne se passait pas si mal que cela. Le ventre noué, je ne réussi qu'à avaler un verre de jus d'orange. Dans une heure j'aurais faim et je pourrais alors prendre un petit déjeuné digne de ce nom. Je parlais de tout et de rien avec Kyliane quand elle s'aperçut qu'il fallait qu'elle se dépêche si elle ne voulait pas être en retard à la bibliothèque. Elle partit faire sa toilette et se changer en quatrième vitesse et m'embrassa avant de disparaître. Quand elle fut partie je me leva et allai voir Valerian. Il dormait d'un sommeil apparemment lourd et je refermais la porte pour le laisser. Avec toutes les potions et les onguents que je lui filais, il était dans un état un peu comateux mais ses blessures cicatrisaient parfaitement pour mon plus grand bonheur.

J'allais prendre une douche et je me changeais, attrapant un jean et un sweat. Peut être voudrais-je faire un tour plus tard et il était hors de question de m'habiller comme un sorcier pour ça. Je n'avais pas trop de mal avec la mode moldue car j'ai vécu pendant quelques années quasiment exclusivement avec des moldus, mais il n'en restait pas moins que je préférais m'habiller en sorcier pour sortir. J'aimais sentir ma cape voler derrière moi et pouvoir porter un veston drôle sans pour autant paraître vraiment décalé. Je lançais un regard à travers la baie vitrée. Le monde continuait de tourner à mon plus grand étonnement. Pour moi il s'était arrêté un moment, et la reprise était dure. En parlant de reprise, il fallait que je pense retourner à l'Ordre du Phénix. Je m'y refusais pour le moment, par manque total de confiance en moi. Je ne me sentais plus capable d'assumer quoi que ce soit. On m'avait démontré mes faiblesses... Et puis ils ne savaient pas encore que j'étais sorti de prison, les journaux refusant d'en parler. Seulement quelques mangemorts étaient au courant.

Je m'assis dans le canapé après être allé faire un tour dans ma bibliothèque personnel pour prendre ma vieille machine a écrire magique (elle permettait contrairement aux moldues d'effacer du texte et de corriger les éventuelles fautes d'orthographes, la mienne diffusait même un peu de musique), ainsi que quelques livres. Je lisais alternativement des passages pris au hasard et j'écrivais ensuite. Ecrire me détendait et me permettait de vider un peu ma charge. Je me mis naturellement à faire quelques poèmes. Il me semblait que les mots filaient à une vitesse sous mes doigts. Je me sentais tel Apollinaire racontant la prison et l'injustice. Et alors je vidais ma pensée sur du papier, on sonna. Étonné car je n'attendais certainement pas de visite, je saisi ma baguette, laissant en plan mes livres ouverts et les feuilles de papiers un peu partout. Je regardais par l'oeilleton et aperçut Jayson. Jayson ? Baissant ma baguette, je lui ouvris, un air interdit sur le visage. Qu'est-ce que ?

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Jayson McFear
Jayson McFear
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Un phénix renaît toujours de ses cendres.


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MessageSujet: Re: I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders Icon_minitimeMar 19 Mar - 16:26

Sanders et Jayson
L
âche-le, Rookwood ça suffit!

L’odeur du sang me monte au nez, me donne le tournis. Il y en a partout! C’est presque un miracle que je n’en ai pas sur moi. C’est qu’il ne fait pas ce qu’il a à faire de façon proprement si on peut dire ça ainsi. Ce mangemort qui fait partie de la meute, être cannibale peu importe le jour, ne se privait pas pour se nourrir, quoi que pour le coup il gaspillait… Faire payer le traitre à son sang, à son rang à sa race, c’est tout ce qu’il avait en tête. L’homme était mort depuis un moment déjà, mais Roockwood continuait ses tortures, ses morsures, ses gestes sans prendre réellement conscience qu’un cadavre ne souffre plus. Si vous saviez à quel point j’avais envie de sauter sur lui et lui faire payer ce qu’il venait de faire à cet homme qui avait simplement voulu protéger sa famille, mais je ne pouvais rien faire contre les « miens ». Je ne sais pas encore combien de temps je pourrai garder mon rôle. À 27 ans, j’en avais été témoins d’horreur plus pire les unes que les autres, j’en avais entendus des récits plus macabre que d’autres… Et pourtant, mon cœur balance pour le bien moi! Je ne devrais pas être le témoin impuissant de ce genre de scène, je devrais au contraire être celui qui s’y oppose! Mais non… je m’étais offert dans ce rôle vue la confiance que Lanchaster avait en moi… Mais les choses devront changer, l’Ordre devait arrêter de rester passif, j’en avais plus que marre d’avoir l’impression de faire tout ça pour rien! Ginny n’avait pas assez d’expérience, ni suffisamment de leadership! Une seule personne pourrait réveiller les troupes, une seule… Mais pour le moment j’avais quelques choses à régler, alors que monsieur taché de sang s’est relever en trompe pour se mettre face à moi qui ne bronche pas.

-Sinon quoi? Tu vas agir? Tu fous jamais rien McFear!

Ah bon? D’un coup rapide, effet de surprise, l’agrippant par le col, je le plaque solidement contre le mur, sa tête percutant la pierre froide, le foudroyant du regard, il avait intérêt à ne pas jouer avec mes nerfs monsieur le cannibale, parce que ce n’ai pas l’envie qui manque de le torturer à son tour… D’une voix par contre étonnamment calme, ce qui en deviens d’autant plus effrayant, j’hausse un sourcil.

-Tu sais… ce n’ai pas parce que je ne m’acharne pas sur les hommes déjà mort, que je n’agis pas. Je préfère le frais, et tu es tout ce que j’ai sous la main, donc fais gaffe…

Mon regard se porte sur ma droite, lui montrant un crochet pointu au mur, à quelques centimètres à peine de son bras avant de lui sourire méchamment.

-T’as eu de la chance, j’ai été clément… mais quand je te dis assez, c’est assez! Sinon il me fera plaisir de te remettre à l’ordre. Maintenant Nettoie tes dégâts et débarrasse le plancher! J’ai pas que ça à faire de jouer les babysitter!

Le relâchant sèchement, je sors un mouchoir de ma poche, m’essuyant les mains du sang qui tachait maintenant ma peau. Les choses devaient changer, je ne pouvais pas continuer comme ça, j’étais en train de devenir un monstre. Non seulement j’agissais, mais je commençais à y prendre goût… J’attendis que monsieur termine ce qu’il avait à faire et le voir disparaitre, avant de soupirer. Le temps presse. Je sais que Sanders à traverser quelque chose de difficile, je suis au courant de tout ce que Damon avait fait de lui… je sais qu’il aurait sans doute besoin de temps pour s’en remettre mais là… Au moins discuter avec lui… oui, juste ca, lui mettre les faits sur la table, et il fera bien son choix par lui-même… Je savais où il était, et moi j’étais en train de perdre la tête. Regardant autour de moi, le cadavre gisant toujours au sol, je relève le regard sur la robe de la cheminer, là où siège des photos de famille… une famille heureuse, maintenant déchiré à jamais. Détournant le regard je disparais d’ici avant de faire un carnage…

Marchant dans la rue, les mains dans les poches de mon blouson en cuir, jetant de temps à autres des regards autour pour m’assurer que personne ne m’épiais, je me rendis là où je savais trouver Sanders. Il sera sans doute surpris de me voir… Je prenais de gros risques pour ma couverture d’aller ainsi chez lui, mais ceci était une preuve que les choses n’allaient pas du tout, non seulement pour moi, mais pour ce regroupement pour lequel nous nous battions lui et moi. M’assurant une dernière fois qu’il n’y avait aucun regard indiscret autour de moi, j’appuie sur la sonnette une fois devant la porte de la maison souhaité. J’entends du bruit, du mouvement à l’intérieur, et malgré mon impatience je reste là sans pousser les choses. La porte s’ouvre sur un Sanders qui semble fatigué, mais surtout surpris. Je lui fis un signe du regard et malgré que ce n’ai pas du tout mes habitudes, j’entre à l’intérieur pour qu’on me voit le moins possible avec lui, simple question de sécurité. J’aurais pu venir sous forme animal, je repartirai sans doute de cette manière. Je reste par contre dans l’entrer, me sentant déjà assez intrus à être entré ainsi sans invitation. Attendant que Sanders referme la porte, une fois fais, je me détends aussitôt. Soupirant me passant une main dans les cheveux, je regarde l’homme devant moi. Je n’aime pas spécialement ce que je vois, mais sachant par quoi il est passé, je le trouve quand même en bon état, si je peux me permettre de dire ça. Il était vivant, en un seul morceau, et debout… j’avais connu des victimes dans un plus mauvais état, mais bon… Je pose une main rassurante sur son épaule.

-Je suis content de te voir Sanders. Soulagé même. Et désolé d’arriver comme ça chez toi, j’ai su par… enfin je suis content de te voir.

Je n’allais pas mentionner Damon dans cette maison, hors de question! J’offre à mon ami un léger sourire, léger mais sincère, malgré mon regard qui voulait dire : l’heure est grave mon ami…


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MessageSujet: Re: I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders I should better trust in me... Like I trust in you | Jayson & Sanders Icon_minitimeSam 6 Avr - 20:34



« Au chef, il faut des hommes et aux hommes, un chef. »


La porte se ferme. Jayson parle, une main sur mon épaule. A la pause qu'il marque pour taire le nom de son informateur, je me fige. Mon corps entier se raidit. Je n'ai aucun besoin d'être légilimens pour savoir de qui il parle. Mon sang ne fait qu'un tour et déjà je me sens mal. Mais je sers les dents, je ne dis rien. Soudain son regard me parait insupportable. Je détourne les yeux, je m'en vais, laissant sa main glisser de mon épaule. Même le contact me semble insurmontable. Je fais quelques pas, le dos tourné à mon invité. Je ramasse frénétiquement les papiers qui volent, mon bordel habituel. Je ne vois que les mots sur les pages, en noir sur blanc, je ne vois que ces feuilles que je range afin de cacher mon malaise. Pas un mot n'est sorti de mes lèvres tremblantes : je n'assume pas devant lui. Je n'y arrive pas. Devant Kyliane ça avait quelque chose de facile, d'attendu. Devant Valerian, ce n'était pas moi qui était en état de faiblesse et puis lui, il s'en fichait. Mais maintenant ? Maintenant je froisse sans le vouloir des poèmes tout juste sorti de mon imagination et de ma douleur. Maintenant je fuis le regard d'un ami.

Une fois le tout rangé, je me retrouve désœuvré, rien à faire, rien pour m'occuper les mains, pour me vider l'esprit.
J'ai mal de ce vide qui vient de se créer, de ce silence que j'ai fait naître, de cette distance que j'ai mise. J'ose un regard vers le jeune homme. Il me parait encore plus imposant que dans mes souvenirs. Tout en lui rappelle la force de la jeunesse et la puissance des convictions. Il est plus grand que moi, plus musclé, et il a surtout l'air plus sûr de lui. Cet air, je l'abordais constamment. Cet air, je l'ai laissé en prison. Sait-il, lui, que j'avais avoué mon don au Seigneur des Ténèbres ? Ignore-t-il cette déchéance ? Sans doute que non. Lord Voldemort m'a fait plier. Certes il n'a pas mis à genoux mes idéaux et il n'a pas ébranlé la résolution que j'avais de taire chacun des renseignements qui pouvaient nuire directement à autrui. Mais lui révéler cela, c'était aussi l'encourager à m'utiliser contre d'autres. Ma vie valait-elle réellement ce prix ?

-" Tu veux boire quelque chose ?"

Je frémis en entendant ce que je dis. Ça n'a pas de sens, il n'est pas passé boire un coup avec un ami. Mais qu'est-ce que je suis sensé faire d'autre ? Je n'arrive pas parler normalement. Ma voix n'a été qu'un vague murmure, un souffle. Je ne veux pas croiser son regard, affronter ses yeux. Je ne veux pas voir ses prunelles. Je ne veux pas lire la déception et la pitié. De même que je refuse un contact visuel, je refuse à mon don de s'exprimer. Je ne veux pas savoir ce qu'il ressent.

-" Je suis désolé."

De quoi je m'excuse ? Un peu de tout. De les avoir laisser tomber en les laissant m'emmener à Azkaban, d'en être revenu si faible et de ne plus savoir quoi faire. Je m'excuse aussi de lui poser une question stupide et de ne pas vouloir l'affronter. J'ai peur de ce qu'il va dire, de ce qu'il va demander. Je ne me sens plus capable de rien, j'avais envie de laisser le temps couler, et d'oublier un peu. Au fond de moi je sais que je n'en ai pas le droit, ni maintenant, ni demain. Je dois me relever comme je me le répète trop souvent. Il me faut passer à l'action !

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