Flashback

"Dis Athénaïs, est-ce que tu m'aimes?" La fillette me regarde de ses grands yeux rieurs. Je lis l'étonnement dans son regard tandis que ma question la désarçonne. Elle est si jolie avec ses longs cheveux bruns et sa moue boudeuse. Ses grands yeux verts savent me captiver et m'apaiser. Quand elle est près de moi, je sens mon coeur battre plus vite et en moi, il y a ce désir de la posséder. Et sa voix, chantante comme le cri du Rossignol, j'aime l'entendre. "Mais Lestat, tu sais bien que nous ne sommes qu'amis."

Elle est belle, la plus belle de toutes mais elle a ce fichu caractère qui gâche tout. Pourquoi s'obstine-t-elle à me résister? Ne comprend-elle pas que cela pourrait devenir dangereux, Joli poupée indocile, je saurai te dompter. Ce sourire narquois qui ne laisse rien présager de bon se dessine sur mes lèvres. "Tu le préfères lui? Tu préfères cet avorton de Maxim?" Mes muscles sont tendus, signe de la tension qui m'habite. Je serre le poing et je m'efforce de rester souriant. Je crains sa réponse, non pas qu'elle puisse me blesser mais je crains plutôt pour elle et ce garçon qui ne peut qu'être mon ennemi. "Oui, j'avoue qu'il me plait beaucoup. S'il te plait mon chou, ne fais pas cette tête d'enfant trop gâté. Tu sais que je tiens beaucoup à toi." Je n'attends pas, je pars, bien décidé à me venger de cet affront.

"Lestat, qu'as-tu fait? Maxim est à l’hôpital, grièvement blessé. Est-ce toi le responsable?" Je lui souris, heureux de voir mon petit ange puis amusé de voir qu'elle me connait si bien. "Oui mais je l'ai à peine touché qu'il est tombé". Je prends mon air le plus innocent et lui souris attendri par la fougue qui brille dans ses yeux sous l'effet de la colère. "Dis Athénaïs, tu me crois?" Je ne sais si de ses mots haineux ou de la gifle, laquelle de ces deux actions me meurtrit le plus. Me serais-je laissé piégé par cette vile tentatrice. Soudain, j'ai peur de l'aimer plus que je ne le croyais. Heureusement que l'an prochain, Poudlard m'ouvrira les bras. "Je te déteste Lestat, si tu savais comme je te déteste. Jamais je ne serai à toi." Je saisis son bras et le tord comme s'il s'agissait d'une brindille. Je lis la peur dans ses yeux tandis que je serre de plus en plus son bras frêle jusqu'à entendre un craquement. Alors mon autre main vient entourer son cou de cygne tandis que je lui vole un baiser. "Ne t'en fais pas, l'année touche à sa fin et je pars à la fin de l'année. Tu seras bientôt débarrassé de moi mais en attendant tu m'appartiens". Pour bien lui montrer qui des deux est le maître, je mord ses lèvres avant de lui voler un dernier baiser teinté d'un goût métallique exquis".

Fin du Flashback

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"Bonsoir jolie Athénaïs. Comment vas-tu?" Toujours aussi belle, la créature ne cesse de me fasciner. Voilà cinq ans que je lui ai volé ce premier baiser, baiser au gout métallique. Depuis, chaque été, je me suis plu à la torturer psychologique, à lui rappeler qu'un rien pourrait ranimer ma colère. J'ai pris tant de plaisir à lui voler innombrables baisers tous plus brutaux les uns que les autres. Parfois, je m'amuse à la tromper en l'embrassant avec une douceur si inhabituelle et terrifiante. Elle est et restera mon jouet le plus précieux, du moins jusqu’à ce que je m'en lasse. Je perçois le tressaillement de son corps lorsque ma main vient délicatement caresser sa joue. En un an, elle est devenue une véritable femme et elle m'excite plus qu'aucune autre. "Tu ne me salues pas mon joli ange? Tu ne m’embrasses pas?"

Je peux lire la peur et le dégout dans ses yeux assombris. Cela accentue mon envie de me rapprocher d'elle, encore un peu jusqu'à la toucher, à sentir le parfum suave et sucré de sa peau. Elle n'ose me repousser et pourtant la froidure de sa voix me glace, me forçant à cesser ma progression. "Non Lestat. Non. Je ne veux plus être ton jouet. C'est fini, tu comprends?" Elle tremble comme une pauvre petite feuille fragilisée. Je lève doucement la main et je la vois se préparer à recevoir un coup brutal alors que je ne veux que doucement caresser sa joue. Elle m'amuse avec ses grands airs alors je ne retiens pas ce rire froid, cruel, sarcastique avant de reprendre "Non Athénaïs, non ce n'est pas fini".

Elle se dérobe quand je veux l'embrasser. Elle se défile et je sens mon excitation monter. Elle ose continuer à me défier. "Non Lestat, moi j'ai décidé. jamais, je en serai à toi. Il y a un autre homme dans ma vie". Sa voix devient aiguë sous le coup de l'émotion. Mes traits se figent tandis qu'un sourire en coin nait sur mes lèvres. "Tu n'as pas compris jolie Athnaïs. Je suis le Maître et toi tu n'as rien à dire. Je tuerai cet homme qui te vole à moi. Je le ferai, crois-moi". Alors je m'approche, je la colle au mur et mes mains serrent ses poignets toujours plus fort. Je l'entraine dehors, loin des regards, loin de la foule. Projetée au sol, elle me regarde, suppliante mais le peu d'amour qu'il me restait vient de s'envoler. Je la chevauche alors qu'elle se débat. Je me penche vers elle puis lui susurrer au creux de l'oreille :"Ne crie surtout pas mon ange". Je mord sa peau diaphane, je la possède comme un animal en rut. Violent comme jamais je ne m'étais permis d' l'être, libéré de toutes mes inhibitions. Je ne suis plus qu'un monstre qui viole une pauvre fille. Elle est et restera mon jouet tant que je l'aurais décidé. Enfin rassasié, je lui chuchote une dernière chose "Tu m'appartiens, ne te refuse plus jamais à moi car je tuerais tous ceux à qui tu tiens". Je m'éloigne, laissant ce petit corps meurtri et ensanglanté se recroqueviller sur lui-même, là au sol.

Fin du Flashback

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"Athénaïs est morte". Je la vois pâle et étonnée. Je sens les interrogations dans son regard mais elle ne dit rien. Je n'attends pas qu'elle le fasse pour me lancer. "Je la voulais tellement, elle était un jouet fort divertissant mais il y avait cet autre homme. Je l'ai tué, elle n'a pas supporté. Elle m'a repoussé alors je l'ai violentée et elle a visiblement choisi de m'échapper une dernière fois. Elle s'est suicidée". Victoria ne dit toujours rien, elle caresse simplement mon visage en sueur. Enfin, elle rompt le silence "Elle était nocive pour toi, c'est mieux ainsi. Tu es triste, je le vois, viens là que je te console".

Elle me laisse seul. Et je me morfonds. Elle était importante pour moi cette Athénaïs mais elle n'est plus là. Je me tiens droit devant le miroir un verre à la main. Je m'observe et je me sens étranger à moi-même. Mon visage est figé, sans émotions. Je m'étonne de la pâleur de ma peau, il faut dire que je reste souvent enfermé. Je me trouve les traits tirés, cette drogue finit par m'épuiser. Mais je n'ai pourtant rien perdu de ma superbe. Je suis beau terriblement beau. Cynique et arrogant, mes yeux brulent d'une flamme destructrice, possédés par les démons.

Des pas me forcent à me retourner. Je m'attends à voir ma douce Victoria, ma pure Victoria mais ce n'est qu'une gamine qui se tient face à moi? Je la vois glousser et se dandiner d'un pied sur l'autre. J'aboie plus que je ne lui parler "Que me veux-tu?" Elle pâlit et je devine qu'elle est comme toutes les autres, charmée par mon charisme et tentée de séduire l'inaccessible Lestat. Timidement, elle me déclare sa flamme "Je t'aime Lestat, je voudrais que tu me laisses une chance". Narquois, je lui souris et en moi le désir s'allume, celui de posséder, de détruire. Je m'avance vers elle comme un loup prêt à dévorer l'agneau...

Fin du Flashback

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"Pitié..." Je la vois se tortiller à mes pieds. Son beau visage est inondé de larmes et loin de m’émouvoir, cela m'excite un peu plus. Je l'admire, pauvre petite créature sans défense qui me lance un regard empli de détresse, de peur. Elle veut que je cesse mon petit jeu mais elle n'a pas compris que cela ne fait que commencer. Elle s'accroche à mes jambes, souillant mon pantalon de ses mains impures et de ses larmes pathétiques. le coup part, brutal et violent la propulsant un peu plus loin. A nouveau, la petite supplie "Je t'en prie Lestat, laisse-moi partir".

Je m'approche doucement d'elle tandis qu'elle s'éloigne de moi, effrayée qu'elle est. Elle se tasse sur le mur, elle est coincée alors je m'agenouille face à elle et pose ma main sur sa joue, presque délicatement. "Ma toute douce, tu sais que c'est impossible. Je veux m'amuser un peu avec toi, ce serait dommage que tu gâches tout, non?" Elle sanglote et cela commence à m'énerver alors je lui saisis sa tignasse dorée, la tirant violemment en arrière. J'approche mon visage du sien avec toujours dans le regards cette lueur de folie provoquée par la drogue. Je me saisis de ses lèvres avec brutalité puis je glisse mon visage dans sa délicieuse chevelure avant de descendre tout en lenteur vers son cou. J'y pose de délicats baisers, la demoiselle semble moins peureuse quand soudain je mords sa chaire tendre. Je sens le goût métallique du sang sur ma langue et tel un vampire, je la mords encore et encore toujours en cherchant le liquide ambré.

Je la regarde, son visage est baigné de larmes, le sang est venu poissé son visage et ses si jolis cheveux. Elle n'en est que plus belle. Je sors de ma poche un couteau délicatement ouvragé et alors je m'amuse à faire sauter chacun des boutons de son chemisier jusqu'à découvrir sa menue poitrine. Diable, elle est diablement excitante. Je parcoure son corps de ma langue, tantôt embrassant, tantôt léchant, tantôt mordant son corps délicat. Elle gémit, se tortille comme pour m'échapper mais elle sait qu'elle est ma prisonnière. Ma main vient caresser son endroit intime, fouille en elle. "Ma douce Athénaïs, je vais te donner du plaisir, fais-moi confiance. Tu sais que je t'aime Athénaïs? Tu le sais ma belle Nocturne?". Elle sanglote de plus belle. "Pitié, arrête, il n'est pas trop tard" Je rigole, de ce rire fou et sadique. "Oh si il est trop tard". Alors que je m'apprête à la prendre, la porte s'ouvre violemment. "Lestat, cesse ce petit jeu de suite". Douce sœur castratrice, douce sœur rayonnante. La gamine fuit mais Vic réagit avant qu'elle n'ait franchi la porte lui balançant un joli sort d'oubli. Délicatement, elle vient m'enserrer de ses bras, me berce tandis que les larmes coulent sur mes joues. Je m'accroche à elle comme si elle était ma bonne fée. Je cherche sa joue pour y poser un baiser délicat quand je rêve de l'embrasser."Victoria, toi tu ne m'abandonneras jamais?" Elle pose un doux baiser au coin de mes lèvres avant de murmurer "Oui je serai toujours là, je t'aime tellement Lestat".

Fin du flashback