It's my life...J'étais tout simplement née pour ce moment. Je le regardais me haïr alors que je l'aimais, je le regardais se soumettre au moindre petit frémissement de ma part. Je n'avais plus besoin de son amour comme lorsque j'étais à Poudlard, il était à moi et ne pouvais s'y soustraire. Cela me suffisait. Ma main s'envola et caressa avec une fausse tendresse sa joue. Il frémit. J'aurais pu le giffler et le voir grimace sous la douleur, mais je n'en avais pas envie. Pas aujourd'hui, pas cette fois. Je passais une main tremblante sous son t-shirt et la posais sur sa poitrine à l'endroit de son coeur. Il battait pour mon plus grand bonheur, il battait parce que je le voulais. Je le griffai et il gémit. Il savait ce que je voulais et ne parvenait pas encore a cacher un certain dégoût. Il allait apprendre. Je retirais son haut et contemplais ce corps que j'avais tant désiré. Je lui lançais un regard amusé dictant sa conduite. Je posai ses mains sur mon corps et le laissais faire. Il s'agita et me dénuda avec lenteur. Je sentais une excitation immense me gagner et je m'abandonnais à ses caresses.
-" Joann..."
Je le sentis se raidir à l'entente de son prénom mais il continua alors que je l'embrassais fougueusement. La sensation de sa peau nue sur la mienne laissait derrière elle un délicieux frisson. Je l'emmenais sur le lit et il se coucha sur moi. Il m'embrassa timidement puis avec plus d'entrain. Peut être se laissait-il convaincre. Si je ne pouvais plus lire dans son esprit, je pouvais tout de même voir son corps céder et ce pour mon plus grand plaisir. Il n'était qu'un homme après tout. Et il était à moi maintenant et pour la première fois je lui faisais comprendre à quel point il m'appartenait. Oui, j'étais née pour ce moment.
***
-" Katheleen ! Tu es une Rosier tu m'entends ! Une sang pure d'une des plus noble famille, alors je t'interdis de fréquenter ces petits moldus. Tu m'as bien compris ?"
Je regardais mon père avec de grands yeux et un petit sourire mesquin. Pour qui me prenait-il ? Jouer avec des moldus ? Ils n'avaient pas de pouvoirs magique, j'étais un peu comme une déesse comparé à ces enfants, moi j'irais à Poudlard un jour et moi je faisais partie de la noblesse. J'étais une sang pure et il ne devrait pas à avoir à me le rappeler, je m'en souvenais parfaitement. Je n'oubliais pas que je les dominais. Je lui répondis alors :
-" Père je suis désolée que vous ayez cru cela, je ne m'amusais pas avec eux, je tentais de les faire partir de devant le manoir. Je n'ai pas réussi je m'en excuse."
Mon père me caressa la joue et je gémis doucement. Elle s'était ornée d'un beau bleu qui tournait au violacé. Il avait sans doute pensé que je les avais suivi dans des aventures de gamins et que j'étais tomber mais la vérité était bien loin. Quand je leur avais dit de déguerpir car ils n'avaient rien à faire là, ils avaient rigolé. Ils m'avaient traité de pute et ils m'avaient frappé au visage. Je vis le regard de père s'assombrir.
-" Ce n'est pas grave ma petite Kath, ils paieront.
- Merci père."
Il passa une main douce dans mes cheveux et s'en alla d'un pas noble. Il était mon modèle et mon héros, un sorcier exceptionnel, un sang pur, un vrai. Jamais je ne le décevrais.
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Je regardais les petits nouveaux s'agglutiner devant le Choixpeau. Je détestais les répartitions car elles étaient trop longues à mon goût. Mais il fallait bien en passer par là alors je me taisais et j'attendais. J'étais tout de même contente de voir quelques uns des nouveaux serpentard. Ils nous aideraient à gagner la coupe cette année !
-" Aidan VandenBergh.
- Serpentard !
- Joann VandenBergh.
- Serpentard !"
Des jumeaux. Hum, finalement cette répartition devenait intéressante. Elle se termina rapidement et j'épiais discrètement les deux enfants qui venaient de rejoindre la table des plus nobles sorciers. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau ce qui n'était pas étonnant pour des jumeaux et je me surpris à vouloir en savoir plus.
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Aidan, Joann... Ils étaient deux jumeaux mais deux être bien différents. Et moi, j'aimais Joann. Je savais que père n'aurait pas vu cela d'un très bon oeil, il n'était pas de sangs pur. Mais voilà j'avais 16 ans et des rêves pleins la tête. Joann, je l'avais protéger, je l'avais pris sous mon aile. Je lui avais même fait part de mes connaissances en occlumencie que j'avais acquises de mon père. J'avais tout fait. Alors pourquoi les larmes coulaient le long de mes joues ? Père ne serait pas d'accord... Je me marierais avec un sang pur, cela ne faisait aucun doutes. Moi je me fichais du mariage tant qu'en dehors je pouvais voir Joann, tant qu'il pouvait être à mes côtés. Mais voilà, les larmes coulaient tout de même... Joann était un imbécile, rien de plus. Je l'aimais. Il m'avait trahis. Il avait choisi cette bécasse de née moldue de Lyna Louise et maintenant il préférait traîner avec ce crétin de Sanders Dolohov. Si encore celui là était comme son frère ! Mais non. Je restais roulée en boule dans mon lit à baldaquin, sanglotant silencieusement. Il était hors de question que les autres filles m'entendent pleurer. Une Rosier ne pleurait pas. Surtout pas pour un être comme lui !
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-" Je suis enchanté de vous rencontrer miss Rosier. Vous êtes magnifique !
- Le plaisir est pour moi mon cher Mcnair ! Vous m'accompagnerez pour cette promenade ?"
Il me tendit la main alors que je partais pour un tour du domaine sous l'oeil satisfait de mon père. Si tôt mes études finies il cherchait à me marier et je ne pouvais que louer son attention à mon égard. Père avait toujours tout fait pour moi et m'avait toujours tout acheté pour que je ne manque de rien. Il n'avait pu cependant me donner Joann. Je cessais de penser à lui, à cet imbécile alors que je tenais le bras de ce Lyyod Mcnair qui prétendait vouloir m'épouser. On disait que je n'étais ni laide ni pauvre et d'une tenue exquise. J'étais la femme du moment, celle qu'il fallait à tout prit épouser : fille unique, je garderais le manoir et les richesses de ma famille. Je les aurais bien laisser à Joann... Je me morigénais. Cesse Katheleen d'encore rêvasser. Un jour peut être tu l'auras...
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Voldemort était revenu au pouvoir, mon père était mort pour la cause, et moi je l'embrassais pleinement. Je ne m'étais finalement jamais marier. Joann si. Avec cette Lyna Louise. Il avait eut une fille... Mais je m'en était désintéressé, et j'avais reporté mon attention sur son jumeau, Aidan. Bien qu'il soit à Alba, cette louve dont je me servais à des fins personnelles, il avait partager mon lit de temps en temps et je ne cessais d'essayer de me persuader qu'il valait mieux que son frère. C'était bien vrai d'une certaine manière et je le savais, mais voilà, mon coeur ne me disait pas la même chose. Stupide coeur. Aidan vint me voir un soir pour me parler de son frère. Il fallait faire quelque chose, et j'étais bien de son avis. Aussi quand il me proposa de m'occuper de sa femme, je ne pus qu'accepter. La bécasse cria sous le doloris mais ce qui me plut encore plus ce fut de pénétrer son esprit avec violence, bafouant ses souvenirs. Et quand elle fut à mes pieds, je la tuai.
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Joann avait tué Aidan... Joann était venu me voir et je lui avais appris l'occlumencie pour ne pas qu'il meure, m'assurant ainsi que je le tenais en laisse. Pour lui j'avais trahi mon maître, mais maintenant il m'appartenait. Je l'aimais toujours mais il n'était plus question d'amour maintenant. Je m'en fichais, il était à moi, voilà tout ce qui importait. Il était à moi. Et je lui ferais payer son insolence. Je le changerais. Je lui demanderais de tuer pour moi, de torturer pour moi. Je lui demanderais de prendre le thé, de parler avec moi. Je lui demanderai tout. Je lui demanderai de me satisfaire. Oui, j'étais née pour ce moment là.
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Joann était à moi. Et à personne d'autre.