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La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥

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MessageSujet: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeMar 27 Aoû - 10:23


∞ Matthew & Juliette ∞


(baudelaire) ▽ Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Je ne pouvais résister à l’appel du danger, à frôler la ligne invisible séparant le bien du mal, au point de m’en approcher du bord dangereusement. Je n’ai hésité qu’un bref moment avant de transgresser la règle et de dépasser une de mes limites invisibles. Ma vie est constituée de blocages, de devoirs et d’obligations. Tout se joue sur le plan moral mais je ne veux plus me laisser dicter ma voix par cette impression de devoir me conformer à la règle, de devoir suivre le droit chemin pour ne pas décevoir mes parents, pour ne pas décevoir mes amis. Je veux m’éloigner des sentiers battus et si ce chemin doit être accompagné de déception, je prends le risque. Je veux trouver qui je suis et où je veux aller. Chaque étape devant me mener à me libérer de ces entraves me pousse à franchir une limite supplémentaire mais jusqu’où suis-je prête à me rendre. Quels sacrifices suis-je prête à concéder. Je ne sais pas encore où je m’arrêterai mais doucement je me laisse glisser.

Je pose la tasse fumante sur la petite table veillant à ne rien renverser sur mon livre au titre banal pour celui qui n’imagine pas le contenu délurant qui peut se cacher sous le nom peu évocateur d’Aliss de Patrick Senecal. Je m’approche de la haute fenêtre et je l’ouvre lentement veillant à faire le moins de bruit possible. Au vu de l’heure, il y avait très peu de chance que je me fasse surprendre. Trop tôt ou trop tard, l’heure était propice à la solitude dans la pièce souvent trop bondée. Mais là haut, de nombreux élèves dormaient. La fenêtre ouverte, je l’escalade pour venir m’installer sur le rebord veillant à ne pas perdre l’équilibre. Je jette un dernier regard dans la salle commune m’assurant d’être seule avant d’allumer l’objet de ma convoitise. Je porte la cigarette à mes lèvres et inspire une bonne taf. Je me force à garder la fumée dans ma bouche, à l’avaler avant de tousser. Ca pique, les larmes me montent aux yeux mais je recommence. Je finis la cigarette avant de faire disparaître l’objet du délit.

Je retourne à l’intérieur sentant la tension qui m’étreignait se dissiper. Je sais que la sensation calmante n’est que de brève durée mais l’illusion me fait soupirer de satisfaction. Je ne suis pas devenue une fumeuse compulsive comme de nombreux jeunes gens de mon âge mais j’aime me brûler les poumons lorsque la faim tiraille mon ventre, lorsque le sommeil n’est pas là. Mon quotidien est tellement rythmé par certaines dépendances qui me permettent de tenir debout. La caféine chasse les affres du sommeil qui le soir me fuit, la nicotine apaise la faim d’un trop peu de nourriture, un livre vient combler la solitude de mon cœur. Tout cela sonne creux, sonne vide mais c’est une transition. Je réapprends doucement à aller vers les autres au lieu de fuir, à supporter de brefs échanges en espérant trouver enfin un interlocuteur dont la conversation ne sera pas creuse et dénuée de sens. Je me détourne de la vue du ciel pour prendre ma tasse de café qui a refroidi et mon livre, pour replonger dans ce monde imaginaire quand je croise un regard acier. Je le fixe silencieuse tandis qu’une interrogation muette prend forme dans mon esprit. Je me demande depuis quand il est là, ce qu’il a vu, ce qu’il a pu deviner. Je souris en voyant ma main tendue vers la tasse qui reste suspendue, figée dans son mouvement et je me saisis enfin de l’objet avant de dire d’une voix douce :

    « Bonsoir Matt. Ca faisait longtemps… »


Oui cela faisait longtemps que je ne l’avais pas approché, que je ne m’étais pas trouvée seule et assez proche de lui pour pouvoir échanger plus de deux mots creux. Cela n’était pas arrivé depuis le bal, depuis ce foutu bal en fait. Des images me reviennent mais les émotions ne sont plus associées à ce moment dont je sais que la souffrance y était pourtant associée. Non les souvenirs ne sont plus les mêmes, le brouillard reste. J’ai mobilisé beaucoup d’énergie pour ne pas perdre toute cette partie de ma vie mais les mots, les images sonnent creux. Je me demande ce qu’il a ressenti de voir Rafael partir sans un mot pour lui, n’était-il pas ami. Je ressens de la compassion pour celui qui semble avoir perdu un modèle quand j’y ai perdu celui qui était l’homme de ma vie, enfin je crois. Nous étions unis par le souvenir de cette soirée et je repense que j’avais apprécié sa présence à mes côtés. Je demande très doucement :

    « Comment se sont passées tes vacances ? »


Je prends conscience que je m’enfermerai dans un mensonge si à un moment il me demande comment étaient les miennes à moins que lui ne me fasse l’aveu de mauvaises vacances. Je lui souris doucement avant d’aller m’asseoir l’invitant du regard à en faire de même, enfin s’il le désirait. Je suppose qu’être debout à cette heure, cela était le résultat d’une certaine difficulté à dormir. J’avais moi pris l’habitude de m’endormir tard et me réveiller tôt et mon organisme semblait s’être résigné mais c’était inhabituel de croiser âme qui vive à cette heure. Je demande très doucement :

    « Du mal à dormir ? Tu veux que je te prépare une tisane ? Ou tu veux faire quelque chose de relaxant ? »


Mon âme protectrice subsisterait toujours malgré mon envie de ne plus être la fille naïve qui se fait toujours avoir. J’aimais prendre soin des autres et Matthew avait su me tendre la main au cours d’une soirée douloureuse. Nul sous-entendu dans ma phrase mais je me rends compte que parler de choses relaxantes pouvait être mal interprété. J’ouvre la bouche pour me reprendre avant de me stopper. Je me souviens alors avoir pris une résolution à la rentrée. J’avais rayé l’idée d’aimer, d’être aimée mais je voulais m’amuser. Je voulais me trouver un amant et ne disait-on pas de lui qu’il accumulait les conquêtes. La moi d’avant n’aurait jamais songé lui offrir plus que mon amitié mais celle que je voulais devenir se ferait un devoir de le charmer. Mais entre les deux, il y avait celle que j’étais qui voyait en Matt un ami, un jeune homme de grand potentiel, une personne avec qui réapprendre à échanger. J’oublie mon but, je ne clarifie pas mes mots lui laissant le choix de la signification qu’il désirait leur donner. Je demande presque timidement :

    « Tu veux bien rester un peu avec moi ? »


Je faisais mon premier pas en avant depuis la rentrée. J’exprimais mon désir de ne plus être seule. Je le regarde en me mordillant la lèvre de stress.
(c) AMIANTE


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Matthew B. Romanov
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeMer 18 Déc - 22:46


∞ Tous le monde peut vous surprendre... y compris vous-même ∞


(Matthew) ▽ Tu as tellement changé... Puis-je espérer retrouver cette jeune femme douce et naive?
Il est noir.... il est presque immaculé, sauf la petite fissure en haut à droite... elle a une drôle de forme... je dirais la forme d'une banane.. accompagné de deux cerises. Oui oui, deux cerises, parce que des kiwi c'est trop gros, et des raisins trop petit... À moins que ce soit des fichus gros raisins! M'enfin... Quand on y repense, avec un esprit plutôt tournée sa a vraiment l'Air d'un membre masculin.... oups? Mais c'est quoi cette idée! Ahhh oui normal, il est super tard et contempler mon plafond n'est pas une activité des plus intéressante à faire dans mes périodes d'insomnie. Je me redresse lentement dans le lit, le drap glissant pour se poser sur mes cuisses, dévoilant mon torse dénudé éclairer par les faibles rayons de la lune. Je pose un regard dessus un moment, un peu perdu, et murmure la formule caméléon que je porte constamment, pour laisser apparaître des marques sur ma peau... pour la plupart, elle consiste à être des taches de rousseurs qui parseme mes bras, mon torse et mon dos... mais il y a aussi ici et là des cicatrices qui dénote que ces taches de rousseurs sont loin d'être un cadeau du ciel. Ces taches ainsi que ma couleur de cheveux eu tôt fait de me donner le statut de souffre douleur lorsque j'étais plus jeune... Et j'en ai échopper à plusieurs reprises. De ma main droite, je viens glisser le bout de mes doigts sur les marques sur mon torse, ainsi que celle qui fait tout le long de mon flanc gauche... et fini par soupirer, reposant le sort de camouflage sur ma peau. Poudlard était ma porte de secours, l'école était ma bouée de sauvetage, personne ne connaissais mon passé, outre Naomie, et encore... elle n'était pas au courant de ses marques, et personne ne devait l'être, c'était important pour moi... Me passant une main sur les yeux, je comprends que je n'arriverai pas à dormir de toute façon, que c'est peine perdu, alors aussi bien me lever.

Je fais gaffe de ne réveiller personne, il ne sert absolument à rien de me presser et me prendre les pieds dans les souliers de Wayne, ou dans la malle de Josh et m’étaler tel une carpette en peau d'ours au sol. Je fouille un peu à la recherche d'un t-shirt à enfiler et fini par en trouver un à manche longue qui va pas trop mal avec mon bas de pyjama ( http://www.kiabi.com/images/pyjama-long-pur-coton-grande-taille-mauve-grande-taille-homme-dt676_1_zc1.jpg ) J'hésite un moment à enfiler un Jeans, mais de toute façon les chances qu'il y ai quelqu'un dans la salle commune sont plutôt nulle. J'allais sortir quand j'entends murmurer à ma gauche... je me retourne en fronçant les sourcils et voit le fameux Josh qui tiens son oreiller contre lui comme une peluche et murmure des trucs dans son sommeil... J'hausse un sourcil... J'essaie de comprendre.... et sort au moment où l'information sur son homosexualité s'est enfin dévoilée... on va garder le t-shirt tiens... bonne idée!

Dans les escaliers, une odeur me monte au nez, une odeur que je connais que trop bien... Je ne suis pas un fumeur, du moins pas de clope, sa a un goût abject et aucun effet intéressant. Mais l'odeur je peux la reconnaître partout, mon père était un fumeur compulsif à la maison, c'était soit ça ou le fond de tonne qui régnait comme odeur tous les jours donc... C'est surprenant par contre, parce qu'à tenter de réfléchir, je ne connais aucun Serdaigle qui fume... Je descends les marches une a une cherchant du regard d'où venait l'odeur de cette cigarette, et mon regard tombe sur la dernière personne sur qui je pensais tomber ce soir... Sa faisait longtemps que je ne l'avais pas vue, du moins parler avec elle... depuis ce qui s'est passé avec Raf, je ne sais plus trop comment elle va, elle s'est renfermé.. un peu comme Nao... Je devrais peut-être me concentrer sur les gens qui valent la peine, et aller vers eux avant qu'ils n'arrivent plus à aller vers personne... oui, je sais, je m'assagis.. la dernière année sans doute... Elle ne me remarque pas dès le départ, je termine de descendre l'escalier et m'approche doucement du fauteuil sur lequel elle a pris place, jusqu'au moment où mon regard croise le sien... Il semble éteint... et c'est pas évident à voir, alors que j'avais tendance à trouver une magnifique lueur dans ses yeux avant. Je lui offre un sourire léger, acquiesçant à ces mots.

-Bonsoir Juliette... en effet, sa fait un bail...

Je la regarde un peu et j'ai l'impression que son regard ternis d'avantage qu'il ne l'était à mon arrivé... à quoi pensait-elle? Là était la question. J'inspire profondément, je n'aimais pas la voir comme ça... ce que lui a fait Rafaël, je ne lui pardonnerai jamais, malgré l'attachement que j'ai pu avoir pour lui à une époque qui était sans aucun doute révolu. Je m'approche doucement du canapé au côté du fauteuil de la jeune femme et après un moment d'hésitation, je viens y prendre place... je me suis demander l'espace d'un moment si elle ne préférais pas rester seule.. et comme je suis le second à être arrivé, la place lui reviens, mais sa question sur les vacances me permette de croire que ma présence ne lui ai pas dérangeante. J'inspire doucement, je n'ai pas réellement envie de parler de mes vacances, qui se résume à : froide, longue, dur... entre les petits cafés qui me permettait une fois semaine à me faire suffisamment d'argent pour payer l'hotel une nuit pour dormir au chaud et prendre une douche, et le reste du temps alors que le pont de Londres fut mon toit plus souvent qu'il fut pont, ne m'enchante guère...

-Routinière, rien de différente à ces dernières années. Mais ce fut les dernières vacances scolaires, faut s'en réjouir...

J'esquisse un sourire... j'ai pas envie de lui demander les siennes. Je me sens un peu égoïste de ne pas le faire, mais en même temps juste à voir son teint pâle, son regard vide et ses joues creuses, j'ai pas envie de tourner le fer dans la plaie. Je frotte un peu mes paumes sur mes cuisses et la regarde doucement avant de sourire et d'hocher doucement la tête.

-C'est gentil mais ça va merci... J'ai juste appris que Josh était gay, sa m'a perturber...

Je rigole un peu, tentant de détendre l'atmosphère. La cause de mon insomnie était tout autre mais à quoi bon en parler, elle avait visiblement suffisamment de ses tracas pour ne pas vouloir entendre ceux des autres. Et juste à voir ses yeux cernés, ce n'étais pas sa première nuit d'insomnie alors que ce l'était pour moi... enfin... à ce point. Je n'eu aucune pensée perverse à ses mots, après tout, je jouais un rôle la majorité du temps, et là, à 4h du mat, j'avais simplement pas envie de jouer... Et puis, on parle de Juliette, elle est belle, attirante, mais je n'ai jamais eu l'intention de jouer avec elle. Elle ne mérite pas ça... À sa question c'est un sourire qui s'affiche sur mes lèvres et j'acquiesce avec plaisir. Je pose mon regard sur le livre qu'elle lit et dit.

-Alyss hein... J'admet que je ne m'attendais pas à ce genre de lecture de ta part... Mais tu as le don de me surprendre, je ne m'attendais pas non plus à te voir fumer un jour...

Je ne lui faisais aucunement un reproche, juste une constatation. J'avais une image de Juliette bien précise en tête, cette jeune femme douce et protectrice, aimante et quelque peu naive... Mais je devais changer ma vision, je ne devais pas juger, mais plutôt apprendre à connaître. Comme j'aimerais que les autres le fasse pour moi.

-Je ne sais pas si tu sais, mais la cigarette te tiens réveiller, contrairement à ce que pense la majorité qui ont l'impression que sa les détends... Un joint ferais cet effet...

Je souris un peu en coin... parler drogue avec Juliette Lowett... on aura tout vue!
(c) AMIANTE


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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeSam 15 Fév - 15:45


∞ Matthew & Juliette ∞


(baudelaire) ▽ Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Je ferme les yeux, juste quelques secondes d’immobilité volée à la course du temps inexorable. Ce mot ne dure pas mais pour moi le temps se fige et pendant un moment, il n’y a plus rien. Rien d’autre que moi assise sur un lit face à le reflet de celle qui pourrait être moi mais qui ne l’est pas. Je suis différente ou elle est différente, peu importe mais c’est un duel qui se joue. Est-ce une vitre qui sépare ces deux être qui s’opposent ou un miroir qui ne renvoie qu’une réalité déformée ? Au fond, cela n’a aucune importance. Il y a le noir qui envahit une pièce aux recoins sombres et il y a le soleil qui éclaire cette même pièce chassant toute obscurité. On sent la colère, la haine et la peur dans un paysage où la désolation règne. Puis, il y a cette douceur chaleureuse qui rassure et qui donne cette impression de sérénité. Mais avant tout il y a ces deux filles si semblables et si différentes comme deux jumelles qui ont suivi des chemins opposés menant vers une prison capitonné blanche teintée de douce folie. Dans la lumière, les joues rosies, elle tend la main à cette moitié qui lui tourne le dos. Un sourire bienveillant et protecteur, elle est douce et croit avec naïveté que l’autre la rejoindra pour se réconcilier. Les cheveux brillants et les lèvres pleines, elle semble prête à croquer la vie à plein dent avec une insouciance qui frôle le ridicule mais qui n’est que bonté. Mais le regard de l’autre est incendiaire et haineux lorsqu’il se pose sur cette autre elle-même. Le teint cireux, les cheveux ternes et les traits tristes, elle grandit écrasant l’autre petite chose qui a besoin d’être protégée des épreuves de la vie avant d’être anéantie. Elle la pousse dans cette pièce aux murs blancs, cette pièce vide dont elle seule à la clé. Elle refuse de se réconcilier avec cet être faible. Oui c’est un duel mais l’innocence a perdu face à la douleur et à la souffrance. Le combat est fini… La première manche est perdue depuis longtemps mais un rayon de soleil vient teinter les murs immaculés de blanc. Un être vient, inconsciemment de percer une brèche dans cette prison silencieuse où la fragile et vulnérable part de moi est enfermée. Il a suffi de quelques secondes pour que quelque chose d’oublier se réveille en moi.

Juste quelques secondes avant que mes yeux ne s’ouvrent à nouveau. Mon regard se pose sur celui que je pourrais appeler un preux chevalier vu comment il m’avait sauvé lors de ce bal humiliant. Un peu moins fuyante, je le détaille scrutant chaque émotion sur son visage, scrutant ses traits à la recherche de ce qui ne peut être décelé. Je ne trouve rien mais je me rends compte que j’en sais très peu le concernant. Je voudrais pouvoir le découvrir, rencontrer celui qui se cache derrière la réputation de dragueur, je sais que ce garçon pourrait devenir un ami, même plus que cela car avec lui, je me sens en sécurité, un sentiment oublié. Je me demande au fond qui est le vrai Matt et je laisse cette idée envahir mon esprit. Je m’oublie pour me centrer sur lui, je ne veux pas penser à la douleur qui m’habite. Je laisse les mots résonner en moi un court moment avant de réagir, sensible à sa volonté de détendre le climat tendu.


    « Josh… Gay… Josh est gay ??? Tu te moques de moi… »


Un rire franchit mes lèvres, un rire qui dure et ne se meurt pas sur mes lèvres à peine libéré pour une fois. Alors oui la vie continue, les gens continuent d’avancer et d’évoluer. C’est donc moi qui suis restée figée, en marge de tout ce qui se passe et non le monde qui aurait cessé de tourner rond. Est-ce que cela m’attriste ou m’inquiète ? Est-ce que je me sens une fois de plus coincée dans ma propre tête ? Non, au contraire, cette information me rassure. Comprendre que les gens continuent de ressentir et de grandir me rassure et me fait comprendre qu’un jour, j’arriverai à remonter dans le manège de la vie. Je ne parviens que difficilement à me calmer et je reprends un air sérieux. Je ne peux me voir mais pendant un court instant, j’ai eu le sentiment d’être à nouveau une jeune fille de 17 ans pleine de rêve et de… vie…

J’aime voir le sourire sur ses lèvres, j’aime sentir qu’il n’y a pas un silence de glace qui au fond serait blessant. Je peux sentir son plaisir de voir que je ne le repousse pas. Sa remarque me laisse néanmoins perplexe. Rire m’a donné un sourire léger aux lèvres et je ne m’en départis pas tandis que je réponds avec légèreté. Je me demande si je me devais de répondre à sa réflexion mais je ne peux résister à la tentation.


    « Ce n’est pas le calme propice à l’endormissement que je recherche dans la cigarette mais plutôt… »


J’hésite un moment, j’hésite à m’autoriser pendant un instant le droit de ne plus être personne d’autre que la véritable moi, celle qui ne se cache pas. La vérité… Je la cache, je l’ai enfouie en moi et je ne suis pas sûre de pouvoir la laisser sortir. Ou au contraire, peut-être ai-je besoin de la laisser sortir pour enfin être en paix avec moi-même, être honnête envers moi-même… Juste l’espace d’une nuit, je veux à nouveau ressentir une émotion, je veux me sentir vivante…


    « Plutôt pour tuer la faim… »


Je lève ma main et doucement je secoue la tête faisant voler mes cheveux. Non je ne veux pas de compassion, pas encore. Je ne suis pas encore apte à me confier et à accepter que les gens soient tristes pour moi. J’ai fait le vide autour de moi car je ne pouvais supporter les regards de pitié sur moi. Je suis totalement incapable d’ouvrir la porte de la cage de fer que je me suis forgée. Je me suis moi-même coincée à l’intérieur. Et pourtant, pourtant au fond de moi, je supplie pour que l’on me sorte de là. Je souris à Matt et je murmure d’une voix timide :


    « Un joint… Je n’ai jamais essayé… Tu crois que… ? »


Une idée que je ne peux formuler, que je ne suis pas sûre de vouloir formuler. Comment lui dire que mon corps est épuisé, que je voudrais pouvoir tout abandonner pendant un soir et baisser les bras. Je voudrais pouvoir pleurer jusqu’à être noyée par mes propres larmes. Je voudrais pouvoir frapper le mur jusqu’à ne plus avoir une seule dose d’énergie en moi. Je voudrais boire jusqu’à ne plus savoir mon nom. Je voudrais hurler à en perdre ma voix. Je voudrais tant de choses, toutes ces choses me menant inexorablement vers une perte totale de contrôle. Je rêve de ne plus avoir besoin de lutter contre cette fille derrière le miroir et la laisser faire sans craindre de me réveiller seule et détruite, sans craindre de franchir cette limite invisible qui me ferait disparaître dans le néant. Je veux craquer complètement mais je veux pouvoir reprendre le contrôle. Mais non je n’ai pas conscience de cette volonté en moi, je ne prête pas attention à la dualité en moi, je l’ignore volontairement et je me concentre sur le sourire qui flotte sur ses lèvres. Je me demande s’il est coutumier de la pratique. La curiosité me gagne et je me mords la lèvre sans le quitter des yeux me penchant légèrement pour dire à voix basse :


    « Je n’en reviens pas de parler de… drogue avec toi… Tu as déjà essayé ? »


Ma question en induit une autre sur ce qu’il a ressenti. J’ai l’impression d’être une conspiratrice qui partage un secret inavouable.
(c) AMIANTE

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Matthew B. Romanov
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeDim 16 Fév - 21:43


∞ Tous le monde peut vous surprendre... y compris vous-même ∞


(Matthew) ▽ Tu as tellement changé... Puis-je espérer retrouver cette jeune femme douce et naive?
Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque mon aveu sur Josh viens faire son effet. J'espérais au mieux la faire sourire, mais là c'était encore mieux que toute mes espérances. Elle riait, et ça, sa valait de l'or. J'avais cette impression qu'elle n'avait pas rit depuis des lustres, voir même sourire... chaque fois où je la croisais dans les cours, les couloirs, la salle commune... jamais elle n'avait ce sourire que je lui connaissais autrefois. Entendons-nous sur le fait que je ne connais pas réellement Juliette et que Juliette ne me connais pas non plus. Pour moi, elle est l'ex copine d'un ex ami mentor et modèle qui lui a brisé le cœur de la pire des façons et qui a perdu toute émerveillement de ma part. J'ai été là pour elle, mais c'est tout ce que je sais réellement... Aujourd'hui, elle semble être une âme en peine et je me doute bien que l'autre n'y est pas complètement pour rien, sans être entièrement la cause. Il devait s'être passé autre chose pour empirer la situation, mais je n'étais pas des mieux placer pour lui poser des questions. Cela ne me regardait pas, alors aussi bien tenter de lui remonter le moral tout en restant plutôt détacher. J'hoche donc la tête à ses mots de gauche à droite.

-Je te jure que non! J'ai été aussi surpris que toi! Et t'imagine?? Il est dans le lit à côté de moi! Moi je garde mon pijama à l'avenir c'est moi qui te le dis!

Je rigole un peu, lui offrant un clin d'oeil avant de poser mon regard sur le livre qui lui appartient et faire ma remarque. Je connaissais Patrick Sénécal pour avoir lu quelques uns de ses œuvres, un auteur moldu bien reconnu dans le mode non magique. Je n'avais personnellement pas lu Alyss, mais j'en connaissais la réputation. J'hausse les épaules, de toute façon son choix de lecture ne me regardait pas non plus, mais je n'avais pu faire autrement que de faire une remarque sur le fait de l'avoir surprise à fumée. Non pas que cela me regarde plus, pas du tout même, mais il était dommage qu'elle se ruine la santé avec cette cochonnerie qui non seulement n'a aucun effet bénéfique mais qui en plus goûte le rat mort. Je ne lui faisais aucun reproche, juste une explication que si elle chercher l'effet détente, ce n'est pas avec la cigarette qu'elle y arrivera. Elle garde le sourire, a mon plus grand soulagement, et j'hausse un sourcil lorsqu'elle prends la parole. Si ce n'est pas la détente qu'elle recherche, que cela pouvait-il bien être? Mais sa conclusion me coupe un peu. Je ne m'en attendait pas... elle avait la peau sur les os, elle devrait au contraire manger quelque chose! Mais je vois à son geste qu'il ne me sert à rien de dire quoi que ce soit, elle ne voulait rien entendre et à quelque part je comprenais son envie de ne pas subir de représailles, de reproche ou de sentir la pitié ou la compassion... Je le savais plus que quiconque. Pourquoi sinon je garderais ma situation aussi secrète? Dormir sous les ponts chaque nuit de chaque vacances estivales n'était pas la meilleure des situations mais je n'avais pas envie que personne ne me prenne en pitié. J'hoche donc la tête pour lui montrer que je ne dirai rien.

Elle reprends donc sur sa lancé cette fois un peu plus timide, dans un murmure presque. Jamais essayer de joint? J'étais partager entre l'idée de lui dire que c'était une bonne chose qu'elle n'ai jamais tenter, et celle surprise qu'elle n'ai jamais essayer. Un sourcil relever je la regarde un peu questionneur, j'aimerais bien connaître le reste de sa question mais visiblement elle n'était pas prête à demander et je respectais aussi son choix. C'est un peu déstabilisant quand même, de savoir qu'à moitié ses pensées à voix haute mais j'essaie au mieux de ne pas essayer de finir ses phrase. Je la vois se mordre la lèvre et quelque chose en moi s'allume malgré tout, ce geste m'ayant toujours procurer un effet... bref C'est pas le moment de penser à ca. Je ne quitte pas son regard sur elle et sa question me fait sourire doucement. J'aquiesce légèrement d'un signe de tête.

-Malheureusement, ou heureusement, va savoir, oui. Et pas seulement essayer, je suis, sans être un junkie, un consommateur relativement régulier.

Je souris un peu coupable, puis je regarde un peu autour de nous, m'assurant qu'il n'y ai personne. Dehors il fait toujours noir, et ce pour quelques heures encore. Le feu crépite encore un peu dans la cheminée, nous procurant une douce chaleur. Aucun bruit, tout est calme, il n'y a que nous deux... j'inspire doucement puis lui fait un signe de doigt pour qu'elle m'attende, et je me lève du fauteuil pour m'approcher de la cheminée, ou plutôt de la statuette qui est positionner sur le rebord de celle ci. Je la soulève lentement, et pousse un peu dessous, laissant apparaître un compartiment secret. En sortant l'objet de ma convoitise, je replace la statuette ni vu ni connu avant de venir m'assoir à nouveau à ma place avec un sourire. Un sourire qui ne se veux pas charmeur, juste sincère... je n'arrive pas à croire par contre que je vais faire un truc comme ça.

-Tu as visiblement besoin de dormir, et ceci peut t'aider... seulement... Si tu veux essayer avec moi, je préfère que tu mange un truc, sinon sa va t'affecter trop fort pour une première fois.
(c) AMIANTE


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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeLun 17 Fév - 17:01


∞ Matthew & Juliette ∞


(baudelaire) ▽ Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Les yeux écarquillés, je reste un moment bouche bée devant l’image qui m’a traversé l’esprit. J’ai imaginé Josh se jetant sur Matthew et si l’image m’a laissée surprise, elle me fait maintenant sourire. Je me retiens de rire à nouveau bien que son plaisir à m’entendre rire ne m’a pas échappée. Je ne me sens pas de me moquer de lui alors que je sens mon cœur se gonfler de reconnaissance. Si longtemps sans me sentir juste heureuse l’espace de quelques secondes et là j’avais senti mon corps vibrer de cette onde de joie. Je sens un courant nouveau circuler dans mon corps, comme si le sang figé circulait à nouveau en moi. Cela ne durerait pas éternellement, je sais que le pire n’était pas derrière, qu’il restait de mauvais moments à vivre mais si de beaux instants adoucissaient ma peine, j’avais gagné une grande victoire contre moi-même ce soir. Je souris un peu taquine et je dis d’une voix légère :


    « Imagine si un soir il lui prenait l’envie de te sauter dessus… Ce serait pas incompréhensible vu ton charme… Tu as bien raison de rester prudent ! »


J’avais décidé de ne pas me moquer mais je n’avais pu résister à la tentation. Je trouvais la situation tellement cocasse mais surtout elle m’amusait. J’avais aimé entendre mon propre rire, j’avais aimé me sentir secouée par l’amusement. Et tout cela, je le devais à une personne qui ne me connaissait pas et que moi-même je ne connaissais pas vraiment. Nous n’étions pas intimes. Je le savais enfant unique mais que savais-je d’autre sur sa famille. Je ne connaissais que ce que les apparences m’avaient laissé voir, c'est-à-dire pas grand-chose. Jamais je n’avais tenté de voir plus loin et pourtant là en le regardant, en prêtant attention à sa façon d’être, je pouvais deviner qu’il avait des fêlures en lui. J’en eus la quasi certitude à son hochement de tête qui montrait qu’il pouvait appréhender ce désir de ne pas subir la pitié d’autrui. Je fronce un petit peu les sourcils prenant une mine songeuse alors que je me demande quelles blessures il pourrait cacher sous cette insouciance et ce côté « je profite de la vie ». Je n’en ai vraiment aucune idée. Je songe pendant un moment que je suis curieuse et que j’aurais aimé savoir mais je ne suis pas bien placée pour poser des questions et sans doute me fais-je des films en prime. Je m'efforce de chasser cette idée, je n'aurais probablement jamais la réponse à cette curiosité. Je penche un peu la tête de côté écoutant ce qu'il répond à ma question.

Je reste surprise par sa réponse, enfin qu’il me l’avoue ainsi, aussi directement. J’ai l’impression de pouvoir moi aussi dire tout haut ce que je pense vu que lui le fait. Je songe que j’aurais pu finir cette phrase un peu plus tôt et lui demander clairement s’il croyait pouvoir m’initier à ce plaisir du joint, s’il croyait que j’avais le droit de relâcher la pression au moins cette nuit. Etais-je prête à laisser la Juliette d’avant prendre le pas sur celle qui s’était imposée tous ces interdits ? Que ressortirait-il de cette confrontation entre passé et présent, entre souvenirs et oubli, entre rêves brisés et réalité. Je n’étais pas certaine de moi mais j’avais besoin de cesser de lutter contre moi-même et depuis qu’il était venu me défendre, Matt m’inspirait ce sentiment de protection, je savais qu’il n’était pas un ennemi et qu’il ne me voulait aucun mal. Je pouvais sentir cet instinct protecteur en lui. Je pouvais deviner ce bon côté de sa personnalité. Je souris tout en le suivant des yeux tandis qu'il surveille les alentours avant de se lever et de se diriger vers la cheminée. Je le regarde faire et instinctivement, je sens l’adrénaline monter et me faire frémir. En réaction à cette sensation, je viens instinctivement rouler une mèche de cheveux autour de mon doigt, geste qui m’apaise. Je le laisse revenir avec son butin et je l'écoute attentivement. Sa condition me fait hésiter entre colère et docilité. Je ne supportais plus ces bonnes pensées qui toutes veulent me pousser à prendre soin de moi mais je comprends aussi que si je perdais trop vite pieds, cela pourrait être un danger pour ma propre santé et pour lui ensuite car il risquerait des ennuis. Je hoche finalement la tête faisant pour la première fois une concession sur la nourriture depuis la fin de l’année scolaire.


    « Marché conclu… Je… Je crois que j’ai envie de manger des pâtes… Avec plein de parmesan par-dessus. »


Mon estomac se manifeste soudain de manière un peu trop bruyante. Parler nourriture a visiblement réveillé ses envies. Je réalise que je suis affamée et sans doute depuis des mois. Je me prive moi-même de tout plaisir pour que personne ne me l’enlève mais je suis la plus punie au final. Je me mordille à nouveau la lèvre, geste instinctif dont je n’ai aucune idée de ce qu’il peut éveiller chez lui et je dis :


    « Oui j’ai besoin de dormir et de me détendre. Mais je n’en reviens pas qu’on fasse cela ensemble… C’est totalement fou mais en même temps, je trouve cela… amusant. Oui c’est réellement amusant et excitant… »


Etait-il temps de revivre ? Le moment était-il venu de cesser de m’enfermer dans cette prison ? Je n’en étais pas encore là mais la perspective d’un moment de répit allié à ce besoin de dormir mais aussi de manger, je me sens rassurée. J’aurais pu choisir de m’accorder la satisfaction de ces besoins primaires avant et pourtant j’avais eu peur, peur de ce fait d’à nouveau ressentir une quelconque émotion et que ce soit la douleur. Mais même si ça avait été elle, n’avais-je pas besoin de la côtoyer assez intimement pour que nous soyons une seule et même âme qui peut être cette douleur mais qui est aussi bien plus. Je me devais de m’en faire une alliée qui m’aiderait à me surpasser et non ma pire ennemie qui me détruisait encore et encore. Je n'ai pas peur de la laisser devenir une part de moi-même au même titre que l'émerveillement, la bonté, la méfiance, la peur, la joie, l'espoir... Je détaille le visage bienveillant de Matt et je me sens vraiment en confiance et je relâche tout à coup toute cette pression accumulée et je me permets d’être juste moi.
(c) AMIANTE

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Matthew B. Romanov
Matthew B. Romanov
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Résister pour mieux espérer...


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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeJeu 3 Avr - 2:40


∞ Tous le monde peut vous surprendre... y compris vous-même ∞


(Matthew) ▽ Tu as tellement changé... Puis-je espérer retrouver cette jeune femme douce et naive?
Les choses n'ont pas été que rose dernièrement dans la vie de la jeune femme et j'en étais plus que conscient. Étais-je au courant de tout? La question était plutôt : l'était-elle elle-même? Non je ne pouvais savoir tout ce qui s'était passé dans sa vie dans les dernières semaines, les derniers mois qui ce sont écouler, après tout, je n'étais d'or et d’emblée pas une personne faisant partie de son cercle d'ami. Qu'étais-je au fond? Un camarade de classe? Une connaissance? Un ami de son ex? Un pilier à un certain moment de sa vie? Je ne lui avait jamais demander et pas certain que je voudrais réellement le savoir au final. Si elle venait d'elle même à me le dire je ne lui dirai pas de se la fermer comme quoi je ne veux pas l'entendre bien sûr, mais je n'allais pas être celui qui allait lui demander. Une chose est sure par contre, c'est que je savais qu'elle était passé par des épreuves suffisamment difficile pour la mettre dans l'état où elle était, soit aussi maigre, aussi épuisée, aussi lointaine, au bord du gouffre... Et bon, j'étais ce que je suis, je m'en faisais pour elle. Je n'arrivais pas à lui démontrer, je n'étais pas aller vers elle pour lui offrir mon aide, mais je gardais un œil sur elle, de loin. Et ce soir, elle était là, si je pouvais changer quelque chose, la faire sourire, lui faire oublier le mal le temps de quelques minutes au moins, ce sera déjà ça, ce sera déjà mieux que beaucoup...

Haussant un sourcil à sa remarque, je ne peux que rigoler un peu. Si un jour Josh devait me sauter dessus, surtout pendant que je dors, je vous assure qu'il ne le refera pas une seconde fois c'est moi qui vous le dis! Une fois serait une fois de trop, si jamais il osait, il apprendrait bien rapidement sa leçon! Mais bon, je préfère qu'il ne se tente pas quand même hein! J'ai beau être un charmeur et un séducteur aux yeux de tous, je ne suis pas tenté aux activités homosexuels, dommage pour lui il manque sans doute un bon coup... bon ok, sa suffit la grosse tête, le masque du Matthew que tous connais est bien cacher sous l'oreiller pour cette nuit, sa ne sert à rien d'avoir cet état d'esprit. Parfois la réalité et la fiction se mélange que trop bien dans ma tête. Seulement, dans sa phrase, j'ai bien relever le : Vue ton charme... elle aussi donc me voyait ainsi. Bon en même temps c'était ma faute, c'est que sa doit être bien jouer comme rôle non? Je dois être plus que convainquant, bon ou mauvais signe, j'avoue que je n'en suis pas certain dans la situation. Dans cette situation. Je décide de ne pas y penser, de toute façon, ce n'était pas du tout le moment.

-Il n'a pas intérêt à s'y coller en tout cas!

Je rigole un peu, puis acquiesçai doucement, passant une main dans mes cheveux. C'était étrange comme situation. Non en fait, pas étrange non. Je dirais plutôt naturelle. J'étais moi-même et je sentais en elle une certaine sincérité touchante dans sa façon de réagir, sa façon de parler, celle de me regarder, qui ne me fit que continuer dans la voie de l'intégrité. Je ne prête aucune attention à ce qu'elle peut bien penser, trop perdu dans mes propres idées, mais je réponds avec intérêt à ses questions, avec vérité. À quoi bon mentir? Je viens de dire que je me sentais bien, que je sentais que je pouvais rester moi-même, vrai avec elle, à quoi cela me servirait de raconter des bobards? Quelles en seraient mes intérêts? Et puis, maintenant, pourquoi ne pas profiter de la situation à mon avantage? Je passe pour un gros pervers en disant cela, mais c'est plutôt dans son intérêt à elle. Après tout, il était vrai que si elle n'avalait rien, le joint ferait trop fortement effet pour une première. Et à quelque part, je préférais qu'elle essaie cette drogue illicite si tel était son désir, avec quelqu'un de confiance... savait-elle qu'elle pouvait me faire confiance? Je ne crois pas, mais moi je le savais. Si sa devait ce passer, mieux valait que ce soit avec moi, plutôt qu'avec n'importe qui d'autre qui pourrait profiter de la situation. Oui, j'étais un grand protecteur dans l'âme envers ceux qui à mon avis le méritait, et Juliette le méritait. Je ne la prenait pas en pitié, je m'inquiétais seulement pour elle, c'est quelque chose de complètement différent. Et si je peux obtenir qu'elle avale un truc, avec un peu de chance, elle oubliera complètement le joint une fois repu, sereine et sentant la fatigue venir la chercher pour l'endormir dans les bras de Morphée.

Voyant qu'elle hésitait, je me doute bien qu'elle doit en avoir marre que les gens lui dicte quoi faire. Ce n'était pas mon but, enfin j'aimerais bien qu'elle mange et c'était une manière détourner de lui demander, mais ce n'était pas pour la forcer, plutôt pour lui faire comprendre qu'il y a des risques à consommer. Après un léger moment d'hésitation, je souris à ses mots... tiens elle a du goût. Bon en même temps, moi et les pâtes c'est une grande histoire d'amour. Les pâtes étaient un des trucs les moins cher à acheter en vrac, pas compliqué à faire et qui soutient longtemps... le meilleur ami des surviveurs... Puis son ventre crie famine, et je ne peux que rigoler un peu. Je ne me moque pas d'elle, loin de là, mais tout ça m'avais prouver que j'avais raison : elle ne prenait pas soin d'elle. J'allais le faire moi, à ma façon. La suite me fit à nouveau hausser un sourcil et je ne pu m'empêcher de répondre sur le coup.

-Pourquoi est-ce si surprenant?

Me rendant compte de mon impulsivité soudaine, me surprenant quelque peu moi-même, je me repris rapidement, sur le ton amical que j'avais eu depuis le début.

-Je veux dire... Et pourquoi pas? On est dans les mêmes cours depuis près de sept ans, nous avons le même cercle d'ami, nous sommes différents, c'est vrai, mais qu'est-ce qui empêche les différences d'être ensemble? Tu as peut-être justement besoin de ça, de te montrer à toi-même que la vie est gorgée de différences et que de rester sur les sentiers battus n'est pas toujours la voie la plus intéressante à prendre. Et puis, qui dis qu'on ne se ressemble pas plus que ce que tu peux croire?

Je lui offre un sourire , plongeant mon regard dans le sien. Déjà, comparativement à lorsque j'avais mis les pieds dans cette salle commune il n'y a pourtant à peine que quelques minutes de ça, j'avais l'impression de voir briller une nouvelle étincelle dans son regard. Elle semblait également plus... comment dire.... zen? Oui, voilà, zen. Je laisse un moment le silence plané, avant de reprendre la parole juste avant que ce silence justement devienne mal aisant.

-Je suis sur que je pourrais te surprendre Juliette Lowett...

Je me lève lentement, venant cacher le joint dans ma poche de pantalon de pijama avant de lentement m'approcher du canapé sur lequel elle est présentent assise et bien installée. Si on veux manger, pas sur que ce soit une excellente idée de rester ici. Je lui tends donc la main en gardant mon sourire et une étincelle de malice dans les yeux. Et là non pas une mauvaise malice mais bien un bonne malice.

-Me donnerais-tu ma chance? En commençant par un plat de pâte au parmesan .
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ La nuit tous les chats sont noirs •• Mattou chéri ♥ Icon_minitimeJeu 3 Avr - 19:04


∞ Matthew & Juliette ∞


(baudelaire) ▽ Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
J’avais parlé de son charme mais non de son côté charmeur car pour moi il s’agissait de deux choses différentes. Je ne pensais pas que Matthew soit ce garçon léger, qui semble se moquer de tout et qui saute sur tout ce qui bouge… Enfin, je ne crois pas que ce soit le vrai lui et j’avais envie de découvrir celui qui se cachait derrière l’image que l’on exposait à toute la société. Je voulais connaître le garçon au regard doux et protecteur, au charme incontestable car quelque chose de rassurant et d’attirant se dégageait de lui et à mes yeux encore plus qu’il ne jouait pas de ses charmes mais surtout je voulais aller à la rencontre de ce garçon qui ce soir me faisait rire, me donnait l’impression de pouvoir être moi et me redonnait de l’espoir. Quelque chose avait évolué soudainement, j’avais ouvert les yeux mais je ne sais dire ce qui avait changé si brusquement. Il avait su me donner l’envie de sortir de ma réserve qui me gardait à l’écart du monde. Il l’avait fait sans que je ne me rende compte que quelque chose se bouleversait en moi. J’ouvrais les yeux et je me rendais compte que je n’étais pas seule dans la vie mais avant tout je pris conscience que même si après ce soir, nous ne partagions plus jamais de moment si vrai, ma confiance lui était acquise. Oui j’avais confiance en lui, je savais qu’il ne serrait jamais mon ennemi et je savais que pour m’avoir donné ce bien si précieux que la sensation d’avoir au moins une personne sur qui compter, je serai là s’il était en besoin, là pour le soutenir et l’aider sans que cela ne soit un poids pour moi, même s’il ne me demandait pas mon aide.

Je lui souris doucement. J’avais ce soir laissé au placard tout ce que j’avais pu entendre, voir, cru connaître de lui et j’appréciais simplement sa présence. Je fus amusée par son côté prêt à mordre à l’idée de Josh tentant quelque chose et je pouvais deviner que si son compagnon de chambrée tentait un jour quoi que ce soit, il risquait d’en sortir la lèvre fêlée ou avec un léger mal de crâne. Au fond, plus les secondes s’égrainaient pour devenir des minutes qui s’enchainaient, plus je m’apaisais. Je ne devais pas me forcer, les mots venaient naturellement et j’y éprouvais un sincère plaisir. Tout semblait si vrai, si spontané et au fond, je ne m’en étonnais pas vraiment. Je pouvais sentir son côté protecteur et inquiet, je pouvais deviner son intérêt sincère pour ce qui m’arrivait. J’aurais pu me brusquer et fuir comme je le faisais avec toute personne depuis la rentrée mais il y avait un lien invisible et indescriptible que je ne me voyais pas briser. Ce lien était-il né de la douleur que j’avais ressentie ce jour là et dont laquelle il avait tenté de me sauver ou alors du fait d’avoir été blessés par la même personne. Je l’oubliais un peu mais Matthew éprouvait une réelle admiration pour… Il avait perdu son modèle et au fond chacun avait du vivre avec une blessure provoquée par un être en qui ils avaient confiance. Mais je me devais d’être honnête avec moi-même, ce lien entre nous était né parce que je m’étais aperçue qu’il existait quelqu’un de différent derrière les apparences et que tout dans cette nuit me le prouvait un peu plus. Son rire me procure une douce chaleur dans le cœur. Il me rend heureuse et pourtant je prends une mine faussement boudeuse pour m’exclamer :

    « Et voilà tu te moques de moi… Je suis choquée… »


Mon rire vient prouver que je ne pense rien de ce que je viens de dire et mon regard n’exprime rien de négatif, j’en suis consciente et je veux qu’il sache que c’est de l’humour alors je ne tente pas de jouer le jeu. J’étais simplement vraie et naturelle. En parlant de naturel… J’avais tendance à tout analyser en détails, à chercher à interpréter ce que mes yeux voyaient mais aujourd’hui, je ne voulais pas. Je refusais de donner un caractère trop sérieux à cet instant, j’aurais tout mon temps après pour tenter de comprendre ce que mes yeux avaient perçu. C’est ainsi que malgré l’impulsivité de sa réponse, je ne fis pas la démarche de tenter de mettre des mots sur la raison d’une réaction si vive. Je le vis lui-même surpris et faire l’effort de se reprendre. Je me fais plus sérieuse tandis que mon regard se pose sur une veine qui bat à son cou, un détail sur lequel je me concentre pour ne pas l’interrompre, pour le laisser finir. Je ne dis rien me contentant de laisser mon regard s’accrocher à ce détail rassurant, la régularité du sang qui passe dans cette veine avant de remonter les yeux pour accepter de rester perdue dans son regard. Je médite un petit moment ses paroles songeant que j’avais aimé un homme dont je me sentais proche au point de me laisser détruire par sa perte alors je ne pouvais que lui donner raison sur les différences. J’avais écouté ses mots avec sérieux mais ce fut sa conclusion qui m’arrache un sourire. Je le regarde face à moi et ma voix se fait murmurante :

    « Rien ne l’empêche, non rien Matt. Je dirais même bien au contraire, les différences peuvent nous rapprocher. Je ne me suis pas sentie si bien avec quelqu’un depuis… Vraiment longtemps… Tu m’intrigues Matt alors j’ai envie de découvrir à quel point nous sommes différents, à quel point nous sommes semblables. Je n’ai pas peur de me montrer aventureuse avec toi… Parce que… Je te fais confiance. »


Le côté aventureux m’était inspiré par sa proposition de voir si quelque chose de bon ne m’attendait pas hors des sentiers battus. Je suis partagée entre une irrépressible envie de sourire aux anges et la peur de tout ce que ces mots impliquaient, c’était comme une promesse d’avenir et j’avais peur. Oui j’avais peur mais depuis longtemps la peur n’avait pas été si agréable insufflant une montée d’adrénaline dans mon sang mais surtout une volonté de me battre et d’aller vers l’avant. Le silence ne m’effraie pas avec lui mais il le coupe juste au bon moment. Je rigole doucement avant de dire avec un clin d’œil :

    « Tu crois vraiment ? Alors je te mets au défi de le faire… »


J’avais envie d’être surprise par la vie en laquelle j’avais cessé de croire. Je frissonne lorsque je le vois me tendre la main, lorsque je perçois son regard malicieux et j’inspire profondément. Je m’étais sentie protégée dans la salle commune que j’avais toujours connue mais là je devais sortir de ce cocon, je devais le suivre. Je sens une once d’appréhension monter en moi puis je me ressaisis et je me souviens de qui je suis. Je suis une battante, je m’étais toujours battue pour ce en quoi je croyais et en cet instant précis c’est en lui que je crois. Ma main ne tremble pas lorsque je saisis la sienne et je me redresse en hochant la tête :

    « Avec plaisir… Mais j’espère que tu excelles dans la préparation des pâtes au parmesan sinon… »


Je prends une mine songeuse avant de dire en rigolant :

    « Sinon tu me devras une seconde chance d’apprécier ta cuisine… »


Je serre sa main un peu plus fort au moment de sortir de la salle commune avant de me tourner vers lui :

    « Tu crois que l’on risque de se faire surprendre ? Loin de dire que l’idée du danger d’être pris en flagrant délit m’effraie… Rester sur les sentiers battus n'est pas toujours la voie la plus intéressante à prendre, n’est-ce pas ? »
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