Astor est une sorcière de sang mêlé. Née dans une famille aimant, elle n’a pas connu de carences affectives ou de manquements éducationnels. Un environnement sécurisant avec des règles logiques lui ont permis de grandir sereinement. Et pourtant, Astor regrette une chose : l’absence du rire dans la vie de ses parents. Toujours si sérieux, elle ne se souvient pas du rire de sa mère. Et son père avec sa tendance à froncer les sourcils, elle en aurait pleuré de rage. Non, l’amusement et les fous rires sans raison sont des domaines inconnus jusqu’au jour où elle regarde Mary Poppins. Dès ce jour, elle prend la résolution de faire de sa vie un rire permanent. Elle change et la chenille sort doucement de son cocon.

Astor c’est un papillon multicolore qui entre dans vos vies pour tout saupoudrer de poudre de fée. Enjouée, elle a le rire facile. Farceuse, sa bonne humeur naturelle l’amène à se mettre souvent dans des situations délicates car elle ne choisit pas ses victimes, celles-ci s’imposent à elle. Un peu insouciante, elle ne réfléchit jamais avant d’agir. Elle préfère écouter son cœur qui s’émeut facilement. Certains la pensent simple d’esprit mais en réalité, Astor préfère éviter les prises de tête et le sérieux. Tel est son héritage familial, cette tendance à tout dédramatiser par le rire. Extravertie, elle est certaine que les inhibitions nuisent à l’épanouissement des personnes. Vous voyez qu’elle est plus futée qu’il n’y parait. Sa bonne humeur a fini par conquérir le cœur d’Alyssa qui est devenue sa meilleure amie. Sans réfléchir, elle a adopté Kyle dans le groupe après que sa « moitié » lui ait confié l’altercation dont elle avait été témoin. Une jolie blague vient laver l’honneur bafoué de leur nouvel ami. Scandalisée devant toutes les inégalités, elle veut apprendre à se défendre et a ainsi intégré l'AD.

Petite sang pure élevée dans un climat neutre, Alyssa ne porte pas en elle les préjugés de supériorité des sangs purs sur les autres sorciers. Cette différence dans la perception du monde sorcier a souvent déplu car ses cousins et cousines, oncles et tantes sont tous de parfait sangs purs imbus d’eux-mêmes et méprisants pour ceux dont le sang a un jour été souillé par un moldu. Préservée, elle grandit dans un climat serein. Passionnée de livres, elle se construit sur l’imaginaire, sur les histoires que ces livres lui chuchotent au creux de l’oreille. A 11 ans, Alyssa entre à Poudlard. Solitaire, elle ne s’intègre pas facilement. Très discrète, elle reste à l’écart en attendant qu’on lui tende une main qui la fera sortir de sa réserve.

Mais au lieu d’une main, elle se reçoit une bombe à eau. En colère, Alyssa désapprouve les blagues répétitives d’Astor. Cassante, elle ne se prive pas de rappeler à cette dernière que ses agissements sont de mauvais goûts. Et pourtant, elle a fini par trouver la demoiselle amusante avant d’en venir à franchement rire de ses blagues. Avec Astor, elle a appris à se dérider et à prendre du plaisir en faisant des farces à autrui. Plus raisonnable et plus réfléchie, elle utilise souvent ses talents d’oratrice pour défendre sa meilleure amie et croyez-moi, la petite pourrait devenir une grande avocate. Leur amitié était parfaite, elles se suffisaient à elles-mêmes jusqu’au jour où elle surprit un groupe d’élèves en train d’ennuyer un jeune homme. Elle s'est prise d'affection pour lui et a présenté son nouvel ami à sa « moitié ». Ils forment maintenant un trio inséparable mais elle sent que les apparences cachent certains secrets. Elle attend donc d’en savoir plus, que Kyle se livre enfin. Mais les persécutions, le mépris ambiant pour la vie humaine la scandalise tant et si bien qu'elle a usé de ses talents d'oratrice pour intégrer l'Initiative en vantant son talent qui pourrait être utile pour la rédaction des tracts.

Maxym a subi le divorce de ses parents lorsqu’il était très jeune. Cela ne s’est pas bien passé et les batailles juridiques pour les questions financières, répartition des biens et garde des enfants. De longs mois de négociation et il est resté avec son père tandis que sa sœur est partie avec sa mère pour la France natale de cette dernière. Séparés, frère et sœur ne se sont plus vus depuis des années et Max en souffre même s’il n’ose rien dire. Il regrette d’apprendre que sa sœur fera son apprentissage magique à Beauxbatôns mais il garde l’espoir de la voir un jour la rejoindre à Poudlard. Eduqué dans le respect de la différence, il s’implique très tôt dans les questions de politique et n’hésite pas à clamer qu’il soutient les idéaux d’Harry Potter. La fuite de ce dernier fut un choc pour lui et cela l’ébranla. Il ne baissa pourtant pas les bras et lorsque l’AD réouvrit ses portes, il fut dans les premiers à revenir. Adolescent léger, sa bonne humeur en a toujours fait une personne appréciée à qui l’on pardonne de ne pas avoir les mêmes idées.

Son drame à lui ? C’est cette différence qu’il ne cultive pas par plaisir mais qui s’est imposée à lui. Il a d’abord rejeté cette hypothèse du plus profond de son âme, refusant d’admettre que cela puisse être vrai. Puis la réalité s’est imposée à lui, il était réellement homosexuel. Un pari et un baiser avec son ami. Il en a éprouvé un tel plaisir, tellement plus fort qu’avec les filles qu’il avait déjà embrassées. Il ne pouvait lutter contre ses sentiments et la vérité s’est imposée. Incapable de s’assumer, il lutte contre cette part de lui et fuit celui qui a fait naître de telles émotions et sensations en lui. Violent, il va même jusqu’à le menacer de ses poings pour qu’il en l’approche et leur amitié s’effrite. Mais au fond, Maxym est malheureux de ne pouvoir crier qu’il aime un garçon et que cela n’a rien d’honteux. Il tente de canaliser sa rage contre lui-même en s’investissant toujours plus dans l’AD.

Rebekah n’a pas vécu dans un climat de terreur contrairement à son frère mais elle n’est pas aveugle. Elle devine ce qui se passe une fois le soir tombé et elle frissonne d’effroi car elle entend aussi, elle ne peut ignorer les cris de son frère et très vite, elle comprend que si ce n’était pour elle, Niklaus n’accepterait pas ce traitement. Elle a à peine 5 ans la première fois qu’elle se glisse en toute discrétion hors de sa chambre pour venir voir ce qui se passe. Elle n’a pas compris ce qu’elle voyait mais de sa petite voix et de ses petites mains, elle l’a incité à se lever, à venir et à se soigner. Elle a promis de ne rien dire à personne, elle s’est tue. Longtemps, elle n’a plus osé ressortir la nuit puis elle a compris qu’il avait besoin d’elle. Elle a pris soin de lui quand il ne pouvait plus marcher. Elle a pleuré quand il la repoussait. Elle a hurlé quand il disait mériter. Elle a croisé les bras quand il commençait à y croire. Elle a tenté, du mieux qu’elle a pu, de le garder avec elle.

Elle a récolté ses aveux avec des larmes dans les yeux : son frère suscitait la colère de ses parents afin de la détourner d’elle, pour qu’elle reste libre de penser. Elle a tenté de se montrer digne de ce sacrifice. C’est ainsi qu’aujourd’hui, elle appartient à l’Initiative. Elle veut libérer son frère de ses démons, ces démons qui le rongent. Mais elle ne le reconnaît plus. Il y a deux ans, Rebekah a la sensation de l’avoir perdu malgré tout l’amour qu’il lui porte. Elle se souvient de la chaleur insoutenable et de la fumée qui brûle la gorge. Elle l’a supplié longuement avant qu’il ne réalise qu’elle était là face à lui. Elle l’a consolé et il l’a serrée. Elle a cru un instant qu’elle pourrait le sauver puis il est parti. Depuis, elle le voit devenir un autre, un être qu’elle ne reconnaît pas. Elle se bat pour que tout cela n’ait pas été en vain mais elle garde l’espoir de le ramener à la raison sans deviner qu’elle est un obstacle sur sa route, un obstacle à éliminer s’il veut devenir celui qu’il désire. Elle est prête à lui donner tout son amour pour qu’il revienne et elle ne voit pas l’inquiétude naître sur les visages de ses amis qui la voit se consumer d’un amour mauvais pour son frère.