« Le cirque, c’est un rond de paradis dans un monde dur et dément. » Ces paroles, Fitz les a entendues tant et tant de fois qu’elles sont imprimées dans son âme. Son père lui a toujours vanté les mérites du monde du cirque quand en dehors du cercle, les gens s’entretuent ou se déchirent pour des questions de politique, de sang plus ou moins pur. Il rejetait les atrocités commises en ce nom quand il avait perdu ses parents dans les camps de concentration. Elever dans un cirque magique, Fitz a appris à aimer cette vie de bohème où les règles sont basées sur le respect des autres. Chacun est libre tant qu’il ne prive pas autrui de sa liberté. Amoureux des animaux, il aurait rêvé de ne jamais quitter ce monde de joie et de rires même quand l’avenir semble incertain. A 11 ans, il entre à Poudlard. Elèves dissipés, il peine à se plier aux règles trop strictes. Très vite, il se passionne pour la botanique et les cours de soin aux créatures magiques. Ces disciplines lui donnent la sensation de se ressourcer.

Epris d’un besoin de liberté, il tente de se changer pour l’amour d’une demoiselle. Il devient un élève assidu pour l’impressionner. Il devient conformiste quand il aime l’originalité et lorsqu’il la voit embrasser un autre, il se sent anéanti. Tous ces efforts pour rien… « Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. » Il retourne dans le cirque familial et se forme pour dompter les hippogriffes et créer un spectacle surprenant. Il apprend d’eux, de leur noblesse, de leur respect pour la vie. Et lorsqu’il apprend que le Mage Noir est de retour et qu’il veut exterminer tous les nés moldus, il ne peut résister à l’envie de se battre. Il refuse que ce qui est arrivés à ses grands parents se reproduise, que les mêmes histoires se passent encore et encore. Il veut devenir aussi noble que ces créatures qu’il admire.

L’argent n’a jamais coulé à flots chez les Misery. Travailleurs, Sarah a grandit selon un modèle très rudimentaire. Aucun plaisir naît d’une dépense d’argent inutile n’était perçu d’un bon œil. Mais enfant, elle n’a jamais connu de réelles privations, elle a toujours eu ce dont elle avait besoin. Arrivée à Poudlard, Sarah rejoint les Gryffondors tandis que sa sœur de deux ans son aînée appartient aux Serpentards. Etrangement, aucune rivalité ne vit le jour suite à cela, bien au contraire. Au tout début, chacune se plaisait à faire courir la rumeur qu’elles réconcilieraient les deux maisons. Inséparables et unies, elle ne pouvait imaginer une seule journée sans sa voir, même cinq minuscules minutes. Mais, Sarah vit sa sœur changer tandis qu’elle approchait de l’âge adulte. Envieuse, elle se mit à jalouser ceux qui avaient plus. Elle devint hargneuse et Sarah tenta de la raisonner mais sa sœur s’enfonçait dans ses démons. Elle la vit se droguer, devenir de plus en plus accro puis du jour au lendemain, elle disparut…

Longtemps, Sarah s’inquiéta pour cette sœur qui n’avait rien laissé derrière elle, pas un mot. Elle imagine le pire : enlèvement, séquestration, meurtre avant de se dire qu’elle devait simplement avoir été cherché le bonheur ailleurs. Elle l’aurait senti si elle était en danger ou encore morte. Elle entreprit des études en medicomagie et elle s’y appliqua car elle connaissait les sacrifices faits par ses parents pour les lui offrir. Elle n’échoua pas et fit leur fierté. Doucement, elle sut se faire reconnaître comme une professionnelle de talent et cela fait qu’aujourd’hui, elle a un niveau de vie assez aisé. Sarah regrette l’égoïsme de sa sœur car si la fierté et la joie se lit sur les traits de ses parents en sa présence, elle voit aussi dans leurs yeux la tristesse de ne pas savoir où se trouve l’aînée de la famille. Cela ne l’empêcha pas de faire sa vie, elle papillonna avant de se fiancer il y a peu. Elle devait se marier, construire une famille puis la nouvelle est tombée : elle était stérile. Elle mit fin à sa relation et se plongea dans le travail. Cela fait un an et elle a changé. Depuis peu, elle a rejoint l’ODP car elle ne supporte plus de soigner de pauvres victimes de la tyrannie qui règne. Elle ignore être la future victime d'Edmund Lundubat. Le Mangemort veut en faire son cobaye...

Alexander a toujours été proche de la nature. Elevé en dehors de la ville, très jeune, il est parti à l’aventure en explorant la campagne environnante. Il a appris à connaître l’emplacement de chaque ruisseau, de chaque sentier. Il a savouré la caresse du soleil sur sa peau allongé dans un champ de maïs. Ses parents l’ont longuement laissé faire mais réalisant à quel point leur fils était un petit sauvageon, ils sont repartis pour la capitale. Alex en a beaucoup souffert mais pour atténuer le sentiment d’être privé de son contact avec la terre qui a vu naître chaque chose, ils ont investi dans une propriété avec un jardin gigantesque qu’ils ont aménagé pour qu’il comble ce besoin de nature dans leur fils unique. Sortir dans le domaine était la récompense pour avoir bien écouté son précepteur et très vite, Alex devint un parfait gentleman avec une sensibilité à fleur de peau qui faisait son charme. Adolescent réservé, beaucoup pensait que sa réserve et sa discrétion étaient un mythe qu’il cultivait. Certains de ses amis rigolaient en prétendant qu’il cultivait une aura mystérieuse pour attirer les demoiselles. Rien n’était prémédité mais cela fonctionnait ainsi en effet. En grandissant, il entreprit des études de botanique et employa son savoir pour développer une entreprise qui respecte le cycle naturel de la vie et qui donne de réels résultats. Il n’a pas fait fortune mais cela lui donne une aisance financière fort appréciable.

Respectueux, Alexander n’imagine pas blesser quiconque par ses actes. Il n’hésite pas à clamer que chaque vie est importante et mérite le respect, que les crimes raciaux sont le fléau de l’humanité. « Sorciers ou moldus, nous sommes tous humains ! » Tel est son adage. Fervent défenseur de la mémoire des faits, il fut de ceux qui soutiennent les historiens qui s’insurgent quand on prétend qu’Aushwitz n’a jamais existé. Il pense que le laisser faire est une honte et que l’oublier l’est encore plus. Attendrissant, on le trouve doux rêveur. Mais il ne se contente pas de rêver puisqu’il agit depuis des années dans l’ombre en étant membre de l’ODP. Il l’a rejoint peu après la prise de pouvoir du Mage Noir. Peu enclin à participer aux festivités mondaines, il a fini par y prendre goût par amour pour une demoiselle. Kathalyne est délicieuse et adorable quand elle oublie d’être capricieuse et hautaine. Ils sont à présent fiancés depuis presque un an mais le mariage devient incertain depuis qu’il a vu la marque des Ténèbres sur son bras. Elle connaissait pourtant son investissement dans l’ODP. Il se doute que ce n’est pas par idéologie mais elle change et semble presque prendre du plaisir à effectuer des missions pour cet être immonde. Il a peur pour elle mais il devrait s'inquiéter de sa propre sûreté car sa tête est mise à prix par le Mage Noir.

Née dans une famille dont le nom inspire respect et loyauté, Eliza a reçu très rapidement un enseignement rigoureux. Elevée comme une digne sang pur, elle a toujours entendu ses parents parler de supériorité, d’écraser les nés moldus. Jamais, elle n’avait songé à remettre cet enseignement en question. Si sa timidité l’empêcha de se présenter hautaine et prétentieuse, en son for intérieur, il ne faisait aucun doute qu’elle adhérait totalement à ces idées. Digne héritière de la famille, elle suivit la voix de sa tante Bellatrix en rejoignant les Serpentards. Elle ne fut jamais totalement perfide et lâche mais elle sut se plier aux règles de bonne conduite qui veut qu’un Serpentard haïsse un Gryffondor. Il fut celui qui fait la différence. Elle ne s’explique pas comment et pourquoi mais Eliza eut un véritable coup de foudre pour lui. Gryffondor, né moldu, anti-Voldemort, il est son contraire. Les opposés s’attirent et elle ne peut lutter contre cette attraction. Longtemps entre eux, ce fut le jeu du chat et de la souris. Il la repoussa, la ridiculisa et l’humilia mais surtyout il lui donna une leçon inoubliable : la supériorité naît de l’intelligence et non du sang. A son contact, elle devient plus réfléchie et apprend à nuancer ses propos. Elle évolue et elle finit par remettre en question son enseignement mais sa peur de se voir rejeter par sa famille l’empêche de le clamer et de totalement changer de camp. Par amour, il se laisse convaincre de quitter le pays avec elle.

« Mon amour, jamais je ne t’oublierais… » Ces mots criés au vent retentirent longtemps dans le froid de la nuit. Eliza ne sait combien de temps, elle est restée là assise au sol repliée sur elle-même avec pour seules compagnes ses larmes intarissables. Elle se souvient simplement de son cri à lui tandis qu’il l’emmenait. Elle repense au mépris de ses parents lorsqu’il les ont trouvés endormis dans les bras l’un de l’autre dans cette clairière. Ils avaient l’intention de passer la frontière le lendemain mais les parents de la demoiselle ayant appris ses projets sont venus l’en empêcher. Eliza est restée tétanisée quand ils ont surgi pour embarquer son tendre amour. Elle n’a rien pu faire face au nombre de ses opposants. Elle n’a pas osé faire un geste et le poids de la honte et de la culpabilité l’écrasent maintenant. Ses parents savent qu’elle rentrera lorsque sa colère et son caprice lui seront passés. C’était il y a 3 ans… Eliza n’est jamais rentrée. Pendant une semaine, elle est restée dans cette clairière puis elle a rejoint Londres et elle a laissé courir la rumeur comme quoi elle détenait des informations précieuses pour l’ODP. Pour les aider, elle est devenue animagus et espionne en toute discrétion. Jeune et innocente avant le drame, elle a appris à sa battre. Aujourd’hui, elle se sent prête à dévoiler son visage et à rassurer ses parents : non elle n’est pas morte de chagrin.