Née dans une famille où la rigueur et le paraître ont une importance capitale, Alison était destinée à devenir la fierté de ses parents. Les scandales avaient entaché la réputation familiale. Dans cette famille où chaque secret qui peut nuire est étouffé, elle devient un prodige qui permettra de laver les offenses du passé. Ils mirent tout leur espoir sur les épaules frêles de la petite. Érudite, elle s’évertua à devenir la meilleure, à être reconnue pour son intelligence. Son obstination fut bien vite récompensée car on admit que la demoiselle surpassait ses camarades et de loin. Physiquement, elle cultive cette image de petite fille de bonne famille au teint parfait et à la beauté assez discrète pour captiver les regards. Elle aurait du devenir une étoile mais lorsqu’elle apprit que sa famille si parfaite à ses yeux ne l’était pas, elle tomba de son piédestal. Elle fut en colère quand, à quatorze ans, elle découvrit que son père trompait sa mère. Elle prit son courage pour aller trouver cette femme indigne qui détournait son père du droit chemin.

A la nuit tombée, elle frappa à la porte d’une belle femme qui dégageait une aura dangereuse dont elle aurait du se méfier. Celle-ci se transforma en louve sous ses yeux et ses mots d’enfant avaient décuplé la rage contenue dans l’animal. Blessée, Ali s’en tira mais pas sans mal. Elle était maintenant porteuse de la malédiction. Devenue une honte pour la famille, elle continue néanmoins sa scolarité pendant un temps mais en se montrant de plus en plus discrète tandis que ses notes chutent. Cela dure deux longues années avant qu’elle ne s’enfuit de chez elle sans rien emporter. Certains disent qu’une jeune femme de 16 ans dans la rue, c’est de la folie. Mais entre le traumatisme et le rejet de ses parents, elle a légèrement perdu l’esprit. Elle erre dans les rues de longues années avant que la nouvelle politique ne l’incite à rejoindre la meute nationale. Alors qu’avant elle volait et tuait les criminels pour sa propre survie, elle devient la main armée du second de la meute. Retrouver, chasser, tuer la vermine… C’est un domaine dans lequel elle est devenue tristement célèbre.

Rafael est né de l’union d’une sirène et d’un moldu. Sa mère l’a gardée dix années avec lui avant de décider qu’il était temps pour lui de découvrir le monde des humains. Elle voulait qu’en temps voulu, il puisse choisir entre ces deux conditions en toute connaissance de cause. Cela fut un déchirement tant pour la mère que pour l’enfant mais la peine disparut bien vite. Les sirènes ne sont pas réputées pour leur sensiblerie. La blessure s’évapora très rapidement et chaque mois, il retrouvait celle qui lui avait donné la vie pour lui raconter chacun de ses exploits, chacune de ses découvertes avec fierté. Complices, Rafe se sentait davantage proche de sa mère que de son père et il aimait sa nature sanguinaire, sa tendance à la colère et à la violence même si cela pouvait déformer ses traits. Rafael ne s’est pas assagi en vieillissant et aujourd’hui, il assume parfaitement les deux aspects de sa condition. Humain dans son amour des belles choses. Sirène dans son goût du sang. Humain qui s’insurge contre le mépris pour de mauvaises raisons. Sirène dans ses colères dangereuses.

Non Rafael n’apprécie pas cette traque des nés moldus car ceux-ci comptent dans leurs rangs certaines belles créatures. Mais s’il peut s’insurger, se révolter et éprouver des émotions, il reste fier de ses racines. Violent, il aime faire souffrir et la transformation de ses traits est assez horrible. Ceux à avoir vu son vrai visage trouvent étrangement la mort tandis que leurs corps sont abandonnés sans cérémonie, méconnaissable. Séducteur, il aime les jolies créatures peu importe qui elles sont. Il les allonge dans ses draps avant de jouir de leurs corps non sans une certaine brutalité. Fasciné par la beauté, il dessine des vêtements pour sublimer encore ces corps de rêves. Reconnus, il possède sa propre boutique où il vend ses collections. Sa particularité ? Chaque vêtement est unique et son prix est fixé selon la beauté de celle ou celui qui veut le porter. Son magasin est aussi son terrain de chasse où il élira l’heureux élu. Il ne se soucie ni de l’âge, ni du sexe, ni du statut.

Malaury est une sorcière de sang mêlé au parcours familial très banal. Enfant choyée et aimée, elle a grandi sereinement. Une chevelure d’ange qui lui confère cette aura mystique. Elle a su charmer les uns et les autres depuis son plus jeune âge. Cela aurait pu l’énerver ou la rendre hautaine mais elle devient simplement cet angé qu’on imagine en la voyant. Elle fit une entrée timide à Poudlard. Au début, discrète et effacée, elle passa longtemps inaperçu mais son grand cœur lui permit de se lier d’amitiés avec des élèves de toutes les maisons et de toutes les appartenances politiques. « Un ange tombé sur terre par accident ». C’est ainsi que tout un chacun décrivait la demoiselle à la chevelure d’or. Elle savait susciter l’admiration de ses pairs mais aussi la jalousie. Dépourvue totalement de méchanceté, Malaury n’aurait jamais osé toucher au moindre cheveu de qui que ce soit. Mais elle changea du tout au tout et ses amies ne la reconnurent plus. On murmura qu’elle avait délaissé sa panoplie d’ange pour l’amour d’un garçon mais en réalité, ce fut un drame familial qui la fit grandir. Son père était mort. Ils avaient dit que c’était accidentel, qu’ils n’étaient pas visés par l’attaque de son département. Il ne s’impliquait pas dans la politique et l’Offensive l’avait assassiné sans état d’âme.

En colère, elle rencontra à l’époque un Siffleur qui lui apprit à délaisser son côté angélique et enfantin pour agir. Il avait découvert ce que la demoiselle elle-même ignorait : elle était une demi vélane. Phénomène étrange, sa magie fut de plus en plus défaillante et elle en vint même à rester parfois sans pouvoir. Elle apprit que sa mère était une pure vélane mais elle ne comprenait pas tout ce qui se passait. Mais ses pensées étaient accaparées par ce garçon, il mit la vengeance dans son cœur et lui apprit à utiliser son pouvoir à son maximum. Malaury sut charmer demoiselles et jeunes hommes et les mener à se livrer sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Mais le drame survient sans qu’elle n’ait pu accomplir sa vengeance. Elle a été victime d’une tentative d’assassinat par l’Initiative car elle avait découvert une information capitale. Qui est responsable ? Qu’avait-elle appris ? La fatalité veut qu’elle ne s’en souvienne pas. Tous pensent qu’elle est morte, qu’elle s’est entaillée les veines par amour. Un seul est au courant du subterfuge. Elle a changé d’apparence pour revenir à la rentrée et a repris sa relation avec ce Siffleur. Il l’aide dans sa quête de la vérité. Elle ne redeviendra elle que lorsqu’elle aura accompli sa vengeance contre les extrémistes mais il se pourrait que le sang de vélane qui coule en elle ne soit en train de dévorer son humanité et de la dominer. En perdant sa bonté, Malaury a ouvert une faille et est condamnée à perdre sa magie pour devenir une créature redoutable.

Rachel a grandit dans une famille pauvre, enfin c’est ainsi qu’elle les a toujours décrit : « de pauvres gens qui se tuent pour un salaire de misère. De pauvres gens non érudits destinés à rester dans la misère. » Mais pourtant, elle les a aimé et admiré pendant longtemps, elle a su apprécié leurs sacrifices pour garantir à sa sœur sœur et elle le minimum vital car oui cela a toujours été insuffisant. Elle en voulait plus. Son entrée à Poudlard fut une bouffée d’oxygène qui lui permit de s’éloigner de cette pauvreté qui allait finir par ternir son teint parfait. Elle fut une élève discrète et appréciée dont le comportement semblait irréprochable. Lorsque sa sœur la rejoignit à Poudlard et se trouve dans la maison ennemie, les Gryffondor, elle éclata de rire et fit taire la malédiction en clamant qu’elles sauraient réconcilier leurs deux maisons. Puis, tout changea, elle perçut les moqueries sur l’aspect misérable de ses vêtements. Elle fut furieuse et se mit à vouloir être riche et belle comme ces autres filles. Elle trouva refuge dans la drogue.

Après Poudlard, elle entama des études de journalisme mais la drogue finit par ronger toute son énergie. Si sa présence aux cours fut sporadiques, elle passa néanmoins ses examens. Ce fut un constat d’échec, elle pleura, expliqua qu’elle avait voulu être comme les autres. Elle voulait plus être pauvre et elle ferait des efforts. Elle se calma, recommença son année mais elle garda ce sentiment de misère et son orgueil ne pardonna pas cette fois. Elle retourna dans l’enfer de la drogue de plus belle allant jusqu’à dealer. Un soir de défonce totale, elle commit une grave erreur, elle perdit totalement le contrôle et causa la mort par overdose d’un de ses amis. Affaiblie, elle prit la fuite sans laisser de traces sans avoir même terminé son année. Pendant des années, elle erra sur les routes vivant la vie de bohèmes. La drogue, la prostitution, les voyages, les taudis, les plans foireux,… sa vie fut totalement dissolue. Tout prit étrangement fin. Une nouvelle drogue, besoin de cobayes, bien rémunéré, elle vit enfin sa chance de s’en sortir. Le sang de vampire eut un effet surprenant sur elle. Elle devint vite accro mais apprit à n’en prendre qu’avec parcimonie. La convalescence fut longue et lorsqu’elle se sentait prête à rentrer chez elle demander pardon, elle paya le prix. Il ne la tua pas, il la rendit comme lui. Elle deviendrait l’objet dont ils se servent pour droguer ces pauvres petits, elle sera aussi pompée de tout son sang. Rachel vit un beau calvaire depuis peu, de cobayes, elle est devenue l’ingrédient de base et elle ne supporte plus cet enfermement et qu’on l’utilise sans se soucier de ses sentiments. Elle a récemment réussi à fuir ce cercle vicieux en se mettant au service de Lord Voldemort qui l'a infiltrée à Poudlard…