Mère sorcière et père moldu, Kimberley est une petite fille élevée dans la complémentarité de ces deux versants de vie. Son père étant glacier, elle a donc toujours été convoitée car les autres enfants rêvaient d’avoir des glaces gratuites. Elle aurait pu s’en vexer, se sentir utilisée mais elle le prit avec humour car elle savait très tôt se montrer raisonnable, l’handicap de sa mère l’avait forcée au respect. En effet, alors que Kimberley était toute bébé, sa mère tomba grièvement malade. On douta qu’elle ne survive mais si elle se remit, elle y perdit la vue de manière définitive. Kim apprit donc très vite à guider cette mère qui pleurait souvent de ne pas pouvoir voir la beauté de son enfant. L’absence de son père à la maison la força à se débrouiller et à devenir très tôt indépendante. Sa lettre d’admission à Poudlard la laisse pensive et elle n’en parla pas à sa mère pour commencer mais celle-ci sentit que sa fille lui cachait quelque chose.

Alors, Kimberley éclata en sanglot et raconta sa peur de laisser sa mère. Son père était fier que sa fille soit une sorcière et il lui promit d’aider celle qui lui avait donné la vie si elle lui promettait de s’amuser et de partir l’esprit serein. Elle se sentit rassurée et fit donc son entrée dans l’école avec une joie non feinte. Elle est la bonne amie, celle sur qui l’on se repose. Elle est protectrice, celle qui veille sur les autres et qui fonce dans le tas pour protéger ses amis. Elle ne craint pas que cela ne finisse par se répercuter sur elle car le bonheur des autres passe avant le sien. Elle est heureuse ainsi. Mais, cette rentrée est plus orageuse car gronde en elle la colère, ses parents se sont remis ensemble sans le lui dire et elle va avoir un frère ou une sœur. Elle se sent dépouillée d’une partie de son bonheur. Elle se replie sur elle-même et devient plus bagarreuse. Kim a un énorme souci quant à son image d’elle-même, elle ne se voit pas, pas comme elle est et ne peut imaginer que l’on la trouve jolie. Elle est restée prisonnière de l'handicap de sa mère qui lui a si souvent répété ne pas pouvoir voir à quel point elle doit être jolie.

« Nanny, il est où papa ? » La nourrice prend la petite tête blonde de Théo sur ses genoux et tente d’expliquer que son père travaille beaucoup et que c’est pour eux, pour leur assurer un bel avenir. L’enfant est déçu et ne comprend pas. Elle voit les larmes dans ses yeux et lui propose de lui raconter une histoire. Il se blottit dans la chaleur des bras de sa nourrice et se laisse bercer par la voix douce. Timide et fragile, il est l’opposé de son frère. Il ne craint pas de se montrer faible, cela ne l’empêche pas d’être courageux. Son père, grand homme d’affaire, ignorait avoir épousé une sorcière. Très stricte, il les envoya bien vite dans des pensionnats afin qu’ils y reçoivent la meilleure éducation. Conscients des différences de caractère entre les jumeaux, il sut tirer partie des forces et faiblesses de chacun en les envoyant dans des internats différents. Théo reste en Irlande. Triste d’être séparé de son frère, il attend impatiemment des retrouvailles chaleureuses.

Plus assuré, Théo est devenu une petite terreur qui se bat pour défendre ses principes. Les retrouvailles avec Samuel sont froides. « Gryffondor… » Théo est souriant quand il rejoint la table des rouges et ors. Il rigole en entendant parler de la rivalité entre Serpentard et Gryffondor, il ne laissera pas de telles stupidités le séparer de son jumeau. Théo a envie de se rapprocher de son frère, de reconstruire le lien que la séparation a altéré. C’est parfois difficile de communiquer avec lui mais il prend sur lui pour préserver leur relation. C’est ainsi que malgré ces différences et leurs caractères opposés, les jumeaux sont liés par un sentiment puissant. Ils sont solidaires et s’ils peuvent se disputer, ils sont unis dans l’adversité. Théo s’en veut lorsqu’il rejoint l’AD car Samuel est un siffleur et il craint qu’il n’y voie une attaque personnelle. Il craint de devoir un jour s’opposer à celui à qui il est lié par la sang mais il ne peut fuir…

Yvany est la cadette d’une grande fratrie. Enfant, elle a souvent souffert d’être la plus jeune car elle était celle que l’on choisissait d’ennuyer, surtout quand on a trois frères et seulement une sœur. Souffrir est un bien grand mot car si elle était celle que l’on charriait ou taquinait, elle a aussi été extrêmement protégée. Petite dernière de la famille, il était inenvisageable que l’on puisse lui faire du mal que ce soit verbalement ou physiquement. Faire couler ses larmes est considéré comme un crime qui entraîne fatalement des répercussions. Enfant « dominée » à la maison, elle sait se montrer peste. Elle éprouve un sentiment de puissance car la menace de ses frères semble toujours fonctionner avec brio. Espiègle, elle est comme tous les enfants trop gâtés : parfois un peu trop franche et capricieuse. Lors de son entrée à Durmastrang, elle apprend à voler de ses propres ailes. Elle s’éloigne un peu de ses frères avant de faire ses propres choix, de commettre certaines erreurs et de tester ses limites. Elle est un peu provocatrice et manie les mots avec une dose mesurée de sarcasme. Elle peut se montrer très piquante et mener les autres à lancer les hostilités. Alors seulement, elle s’autorise une certaine dose de violence, surtout qu’elle a été élevée au milieu de garçons bagarreurs.

Mais alors qu’elle aime sentir l’adrénaline monter quand elle commet un acte répréhensible, elle constate que ses frères ont tendance à contrarier ses projets. Elle ressent alors une certaine frustration mais elle ne leur en veut pas. Jusqu’au jour où au cours de l’année dernière, ils se sont ligués contre son premier amour pour que leur histoire prenne fin. Il se moquait d’elle mais elle regrette de n’avoir pu s’en rendre compte seule, de n’avoir pu vivre son histoire jusqu’à sa fin. Elle sait que c’est pour la protéger, elle a donc pardonné mais elle avait besoin de quitter son pays natal, son école et surtout de s’éloigner de ceux qui l’empêchent de vivre à force de la couver. Elle a ainsi débarqué à Poudlard pour une année ou deux selon comment cela se passera. Elle songe déjà à terminer ses études ici, surtout que la situation des nés moldus l’émeut. Ses frères lui ont appris à ne jamais laisser l’adversité détruire l’espoir alors elle a rejoint l’Initiative pour voir la jeunesse dorée se rebeller. Mais elle a aussi compris qu'elle ne parviendrait à un résultat qu'en détruisant l'ennemi de l'intérieur et son statut de nouvelle venue aidant, elle a pu infiltrer les Siffleurs depuis un mois maintenant.

Allan a les cheveux aussi noirs que l’ébène et des taches de son sur les joues. Les yeux clairs qui lui mangent le regard hypnotisent ceux qui les croisent. Pas plus haut que trois pommes, il fixait déjà le monde avec raison et sérieux. Allan n’a manqué de rien mais à force d’entendre parler de politique, il en a développé une phobie. Il a toujours entendu des récits de bravoure sur son grand oncle et sa grande tante, Arthur et Molly Weasley. Il n’a pourtant jamais eu l’occasion de les rencontrer et lorsqu’il est arrivé à Poudlard, il a observé de loin ses cousins qu’il ne connaissait pas et qu’il ne désirait pas connaître. Non, ce ne sont que des inconnus pour lui. Mais ses parents n’ont cessé de dire que ce serait bien qu’il aille dans la même maison et qu’il devienne leur ami.

Allan en a tellement entendu des récits sur cette partie de la famille qu’il a parfois l’impression de les connaître sans jamais leur avoir parlé. Ils ont beau se croiser, il a été très clair dès les premiers jours « Nous avons le même nom de famille mais le lien s’arrête là… » Ces paroles étaient un peu exagérées car il ne déteste pas chaque membre de la famille Weasley, il n’en déteste même aucun mais il aimerait simplement que l’on cesse de le harceler pour qu’il leur ressemble. Tant de pressions l’ont mené à se distinguer de tous les autres. Il a rejoint les Siffleurs et s’est pris à haïr sa maison pour se distancier de ces gens qui sont envahissants de mièvrerie.