Vadim a grandi dans un milieu modeste et il a toujours eu beaucoup d’ambition. Enfant, il était très sérieux et rêvait d’un jour aider ses parents à s’élever de classe sociale. Doux et protecteur, Vadim était scandalisé par la violence qui empoisonnait les âmes et pervertissait le monde. Utopiste, il prétendait que les mots sauveraient le monde. Mais il faut un jour grandir et cela se passe rarement en douceur. Il comprend que la vérité est toute autre et que la violence est la seule arme possible pour exprimer son point de vue dans ce monde. Il le comprend à ses dépends ayant tendance à en être la victime. Mais son idéalisme le poussa à ne pas abandonner ses rêves. Il ne semble pas destiné à subvenir aux besoins de ses parents, bien au contraire. Il peine à trouver un emploi et il reste dépendant de ses parents. Il désespère puis cette femme est venue lui tendre la main pour le sortir de sa misère. Elle l’aime et lui tombe amoureux de sa secrétaire. Cet amour est ce qui le décide à se battre et rend la vie plus douce. Vadim a abandonné ses ambitions. Il trime pour payer le loyer et les factures mais s’il s’en sort modestement, il n’est plus un fardeau pour ses parents. Puis, l’inespéré arrive, il obtient une promotion et y voit une chance d’enfin réaliser son rêve d’enfant mais le sort s’acharne. Ses parents meurent dans un accident dramatique. Vadim hérite d’une véritable petite fortune grâce à leur assurance vie.

En colère, il sombre dans cette violence qu’il a tant honnie. Il devient un tyran pour sa femme et sa fille. Il doit partir s’il ne veut pas devenir le monstre qui dévore sa propre famille. Différent, il ne se reconnaît plus. Il est conscient qu’un jour il tuera cette femme qu’il a aimé et leur fille s’il ne part pas. Alors, il repart de zéro en emportant uniquement cet argent. Il finit par retrouver stabilité grâce à sa nouvelle femme. Il voit leur famille s’agrandir et tire un trait sur le passé. Il refuse de repenser à sa famille et apprend à apprivoiser la colère qui gronde en lui. Il enterre son ancien lui et se laisse envahir par l’idéologie pro-sang pur de sa nouvelle famille. Tiraillé, il doute souvent néanmoins. La nouvelle alliance politique entre la Russie et l’Angleterre lui ouvre une porte, il espère pouvoir devenir un parfait Mangemort et ainsi définitivement oublié le passé. Il sait qu’il ne doit plus jamais tenter de revoir son ex-femme et sa fille sinon il redeviendra vulnérable mais elle est son seul amour et s’il n’en parle jamais, il aimerait parfois toutes les réunir autour de lui. Mais ces deux mondes ne peuvent cohabiter alors il doit assumer ses choix. Il ne porte toujours pas la Marque, il ne peut se résigner... Pas encore...

Une enfant rieuse et rêveuse… Voilà le portrait d’une enfant dont on se demande où s’envolent ses pensées. On imagine le bonheur permanent qu’elle ressent. Ses parents sont présents et aimants. Aucun traumatisme pour pervertir cette personnalité qui se construit. Elle sourit doucement tandis que ses yeux se ferment. Elle sourit tandis que les images reviennent inlassablement. Elle sourit alors qu’elle a mal. Elle revoit les lèvres bleuies de sa mère tandis que cet homme, cet homme qui n’est pas son père serre ses mains sur son cou. Il serre tandis qu’il la possède. Ce rire là lui glace le sang et pourtant elle sourit. Enfant qui doute et qui a peur, elle cache ce corps qui lui fait horreur. Elle hait ses traits si semblables à ceux du démon qui habite sa mère. Elle perd confiance en elle et se replie dans son univers. Elle rêve qu’elle se libère de ce souvenir douloureux. Son entrée à Poudlard ne l’aide pas à s’ouvrir. Non Athénaïs est une poupée brisée et torturée intérieurement.

Allongée sur le lit, nue, Athénaïs laisse le peintre la caresser du regard. Elle ferme les yeux le laissant faire son travail. Elle n’a que 14 ans et cette tendance qui l pousse vers les limites. Elle recherche l’adrénaline et cet homme la lui procure. Il est bien plus vieux. Il la voit belle quand son regard est empli du dégoût d’elle-même. Athénaïs écoute sa voix chantante qui vient murmure au creux de son oreille ces compliments qui la font rougir. Elle voit sa main survoler son corps sans jamais la toucher. Elle accepte de lui livrer ce qui jamais ne reviendra. Passion destructrice qui la pousse au bord du gouffre. Elle aime sentir les liens frotter douloureusement sur sa peau. Elle aime le bruit du fouet. Elle en veut plus et elle va quémander à d’autres ces coups qui la font se sentir vivantes. Athénaïs perd doucement le contrôle et lui se détourne d’elle. Elle n’ouvre les yeux que trop tard : elle l’a perdu. Elle n’a de cesse de chercher l’oubli dans ces substances qui l’enivrent, qui rendent le cauchemar supportable. Elle a besoin de la douleur pour exister et de la drogue pour endormir la douleur insoutenable. Cela fait dix ans…

John Eyre n’avait jamais manifesté aucune volonté de prendre part aux combats. Il était un pacifiste qui refaisait le monde avec ses talents d’orateur. Il avait clairement affirmé être opposé au Mage Noir. Jeune marié et fraîchement père de famille, il se fit discret mais ne cacha pas sa joie de voir le Lord démis par un nourrisson. Pourquoi parler du père quand l’on veut présenter le fils ? Car John se sentit trahi lorsqu’il apprit les affinités de sa belle famille mais aussi de son épouse avec le Mage Noir. En colère, il hésita à renier celle à qui il avait juré fidélité pour le meilleur et le pire mais il ne pouvait supporté l’idée d’avoir été trompé sur la nature profonde de son épouse. Il emmena Clyde, alors âgé de 7 ans, avec lui et décida de recommencer sa vie en Amérique. Il priva la mère de son enfant et apprit à son fils à ne jamais réclamer sa mère. Clyde a grandi avec la conscience que le crime de sa mère devait être horrible pour qu’aujourd’hui il soit séparé. Il se prit à la haïr mais il y avait ce manque en lui et surtout un profond désir de découvrir ce que lui cachait son père.

Bagarreur, il fut un adolescent turbulent mais qui sut respecter ce patriarche qui pouvait se saigner aux quatre veines pour lui. Diplômé, il choisit d’explorer le monde pendant dix longues années. Il voulait apprendre des différentes cultures plutôt que de s’abrutir sur des bancs d’école inconfortables. John le laissa faire. Mais à son retour, Clyde exigea de connaître la raison de la fuite de son père. La vérité lui fit mal mais il avait besoin de connaître cette mère. Après une longue année, il a obtenu l’autorisation d’entrer sur le territoire grâce à ses relations russes. Il cherche l’héritière des Rockwood afin de tenter de rattraper le temps perdu. Mais la situation du pays l’effraie et il sait qu’il devra choisir entre ses parents, avoir ses propres idéaux un jour. Il affiche une neutralité qui dérange surtout que la rumeur commence à courir que son sang serait pur.

Elle n’avait que quatre ans lorsque sa mère est morte. Son père n’a pas tardé à se remarier avec une femme beaucoup moins douce et beaucoup plus vindicative que sa mère. Aurore ne peut pas dire qu’elle n’aime pas sa belle-mère, bien au contraire. Elle ne garde que peu de souvenirs de celle qui lui a donné le jour et considère donc la nouvelle femme de son père comme sa véritable mère. Mais, la réciproque n’est pas vraie. Certes, elle ne maltraite pas la petite et elle l’aime mais elle ne se laisse pas émouvoir par ses grands yeux candides. Autoritaire, elle entend gérer sa vie et la rendre moins fade et innocente. Elle veut lui forger le caractère mais Aurora est profondément bonne et douce, elle est profondément naïve et généreuse. Elle ne peut le montrer car elle est sans cesse surveillée mais elle ne laisse pas sa nature se pervertir. Elle subit le joug de celle qui prend toutes les décisions mais elle subit avec le sourire.

Aurora c’est une petite princesse qui ouvre des yeux émerveillés sur le monde. Elle ne connaissait rien du monde qui l’entoure. Le décès de sa "mère" l’a libérée du joug de celle-ci et cette liberté qu’elle apprend à apprivoiser lui tourne la tête. Elle rêve de partir à la découverte de ces autres pays qui l’entourent et elle si raisonnable se plait à discuter les conseils. La riche héritière entend bien s’ouvrir l’esprit et tendre la main à ceux dans le besoin. Elle ne se soucie pas de l’apparence ou de l’appartenance à une caste sociale inférieure. Pauvre ou riche, beau ou laid, elle ne fait aucune distinction. Son cœur sur la main est en train de lui faire perdre carrément la tête car la demoiselle vient d’annoncer son départ prochain pour l’Angleterre. Elle entend charmer ce pays de son innocence et de sa candeur pour les mener à la paix. Elle désire user de ses talents de diplomate pour calmer les esprits. Naïve mais têtue, elle n’a pas renoncé mais une fois arrivée, elle se sent effrayée car c’est pire que ce qu’elle croyait.