Certains vous diront de moi que je suis étrange, inquiétant et que je cache bien mon jeu. Ne les croyez pas car ils ne se rendent pas compte oh combien ils m'ont sous-estimé. Je n'ai rein d'étrange, sur ce point ils se trompent totalement. Obligé de jouer la comédie en permanence, je suis le héros d'une pièce imaginaire où je me dois de toujours paraître à mon avantage. Imaginez le drame si je leur laissais voir ma véritable personnalité. Je risquerais la disgrâce et je serai probablement contraint de renoncer à certains de mes objectifs. Bouleverser mes projets pour une simple erreur d'appréciation? Il n'en est pas question alors je me montre plus rusé qu'eux et leur offre mon plus beau sourire. Charmant et séducteur, je leur dis ce qu'ils veulent entendre pour savourer le plaisir de les voir m'aduler. Je les prends dans mon piège et doucement je tisse ma toile d'araignée autour d'eux. Je les charme de mes paroles doucereuses et enchantantes et lorsqu'ils comprennent que je les ai manipulés, il est bien souvent trop tard. Derrière mon sourire se cache un appétit démesuré de domination. Trouver la faille? Briser le mirage? Il ne faut pas rêver car je suis un parfait acteur et je maîtrise à la perfection les arts mondains. Si certaines rumeurs courent sur moi et pourraient semer le doute dans l'esprit de mes victimes, je les fais taire d'un sourire angélique. Je complimente celui qui hésite et séduit, il est alors prêt à se mettre à mes pieds, à croire toutes les aérations que je pourrais lui raconter. Moi manipulateur? Vous avez mis dans le mile? Je déroute les gens, je les amène là où je veux et ce sans qu'il n'ait deviné, un seul instant mes réelles intentions. Sans s'en rendre compte, ils comment à adopter mon courant de pensées, à percevoir le monde comme moi-même je le vois. Je deviens leur guide et je les dupe ou les trompe avec beaucoup de délectation.

Pourtant, ils ne se doutent pas à quel point ils auraient raison d'être inquiet. J'ai le vice dans la peau et pour me l'enlever il faudrait vraiment tout me faire oublier. Je suis un Prewett et je porte ce nom avec fierté. Il y a des familles dont la réputation nous oblige à être irréprochables et à porter le mal en soi avec brio, la mienne est de celle-là. Elle inspire la crainte, le respect et ceux qui la défient ne mesurent pas la grandeur du danger qui les guette. Par le prestige ou la crainte que j'inspire, je suis bien décidé à redorer le blason des Prewett, terni par des êtres impurs d'en être. Il arrive que je perçoive le regard effrayé des personnes sur mon passage et la peur que j'inspire n'est que légitime. Il se peut que je me montre brutal mais ne pensez pas que la violence est dans ma nature. Je ne l'emploie que quand je n'ai aucune autre solution, quand je me dois d'agir pour un plus grand bien. Alors oui je joue sur cette croyance erronée pour faire taire les ragots qui pourraient ternir ma réputation. Je les effraie mais ils n'imaginent pas à quel point me montrer brutal est une basse besogne que je laisse à d'autres, une tâches qui ne me plait pas spécialement d'appliquer. La seule exception à la règle? Ma chère fiancée que je tyrannise avec délice mais dont j'accepte les insultes sans sourciller. Certes, je lui ai déjà fait du mal mais elle a besoin d'être éduquée et puis elle me provoque. Ne faites pas comme tous les autres, ne me jugez pas sur ces coups qu'elle exhibe fièrement et sur les "ont dit" de quelques uns. Je peux me révéler être un parfait gentleman avec la gente féminine défendant des concepts dépassés tels que la galanterie ou le plaisir de faire la cour à une damoiselle avant de la mettre dans son lit. Je ne passe pas d'une amante à une autre. Certes, elles se succèdent mais je fais toujours en sorte qu'elles n'aient pas l'impression d'avoir été des coups d'un soir. Je les valorise en me dénigrant et en terminant bien souvent sur ces mots : « Tu es une jeune femme merveilleuse et je ne te méritais pas. J'ai un cœur de pierre et je suis le seul fautif ». Ne pensez pas que je suis un cas socialement isolé pour autant, j'ai de nombreuses relations (vous pensiez vraiment que j'accorderais mon amitié facilement? Rares sont les élus) dont je tire le meilleur parti possible. Je veux être bien vu, bien perçu par ceux qui ont le vent en coupe. Je veux être un prince et pour cela, je me dois de me vendre à ceux qui tirent les ficelles de ce monde de chaos. Je leur fais mon plus beau sourire et j'accepte leurs remarques en attendant d'être leur chef.

Joueur? Sans hésitation, je peux avouer l'être. Pour moi chaque défi est un jeu, chaque personne à séduire est un défi, pour moi chaque moyen de me faire bien voir est un moment ludique. Mais si j'aime jouer, il y a une chose que je déteste c'est bien perdre. Cela est la chose que je hais le plus au monde. Je suis le meilleur donc il est impossible de me battre. Je ne supporte que quelqu'un puisse vouloir me dire que je le suis inférieur car ma supériorité est inscrite dans mon sang, sur mes traits et imbu de moi-même, je ne me laisse pas dévaloriser. Vous l'aurez constater mais j'ai une haute estime de moi-même, est-ce vraiment surprenant quand on sait d'où je viens? Je pense que depuis mon plus jeune âge, on m'a appris à me battre,à être fier de mon nom et à prouver à tous que je pouvais par ma bravoure et mon intelligence racheter les erreurs de mes parents. Ces êtres impurs m'ont collé une mauvaise réputation avant même que je ne puisse raisonner et j'ai eu de cesse de prouver que j'étais digne de ce nom. J'ai érigé mon propre culte de moi-même et je l'ai imposé aux autres. Moi narcissique? Bien sûr. Moi égocentrique? Bien évidemment et regardez cette gueule d'ange, vous comprenez pourquoi je m'admire? Peut-être me suis-je fait une trop haute opinion de moi-même, je ne sais pas vraiment, je suis fier et j'adopte une attitude dédaigneuse avec les autres. Je suis orgueilleux et cela m'amène sans doute à passer à côté de l'essentiel...

Fin stratège, rares sont mes échecs. Rusé, je me montre extrêmement doué à l'exercice difficile de découvrir les pensées d'autrui. Je devine en eux leurs sombres désirs, leurs besoins les plus profonds. Je perçois leurs envies et lorsqu'ils en ont le plus besoin, j'interviens pour leur donner ce qu'ils attendent désespérément. Je les valorise, les complimente, leur propose d'acquérir pour eux l'objet de leur convoitise et alors je sais qu'ils seront des alliés précieux. Me détester pleinement est un exercice difficile car je peux me montrer adorable. J'aime charmer et cela ne cache pas toujours de sombres projets. J'apprécie être populaire et alors je soigne mes relations. Je laisse alors tomber le masque froid et hautain qui n'habite en permanence et fais preuve de beaucoup de bon sens, de beaucoup de sympathie envers ceux qui me resterons cependant toujours inférieurs. Si certains ne peuvent qu'hair ce que je représente, mon idéologie ou mes actes, il leur est cependant difficile de ne pas admettre que le bougre a du charisme. Érudit, j'en connais beaucoup sur les arts. D'ailleurs cette discipline est sans conteste ma plus grande passion. J'aime courir les soirées mondaines à la recherche de nouveaux talents, admirer en toute quiétude leurs œuvres. Passionné, je peux en parler des heures sans en devenir ennuyeux, sans me lasser et sans jamais me montrer désagréable. Cultivé, j'ai un point de vue bien défini dans de nombreux domaines. J'aime me confronter aux opinion divergentes des autres, leur faire l'exposé de mes arguments en espérant les convaincre, avoir le dernier mot. Je suis en quelque sorte un philosophe des temps modernes. Intelligent, j'ai un esprit vif et aurait pu réussir avec brio mes études si j'avais voulu étudier un peu plus. Je sait donner illusion, je sais envouter mon auditoire et alors on me pardonnerait presque mes bassesses.

A ce stade, vous devez avoir l'impression de me connaître mieux que moi même mais vous vous égarez. Je suis imprévisible et donc vous ne verrez jamais toutes les facettes de ma personnalité en action en même temps, vous ne verrez qu'une partie infime du véritable Dorian. Vous vous demandez sans doute à quoi je ressemble? Je serais très bref à ce sujet car je préfère laisser aux autres le soin de me décrire. Pourquoi? Vous connaissez beaucoup de personne qui portent sur elles-mêmes un regard objectif? Je suis clairvoyant (ah j'avais oublié de le préciser) et je m'efforce donc de me voir tel que je suis. Je ne m'idéalise pas, je ne me sous-estime pas, je tente juste d'être dans le vrai. Je suis de taille moyenne et si mon buste est d'une taille raisonnable voire inférieure à la moyenne, mes jambes sont relativement longues. Élancé, je fais en sorte de pratiquer assez d'exercices physiques afin d'être un tant soit peu musclé. J'entends déjà ces jeunes femmes chuchoter « grand et musclé, super! » et je me vois obligé de vous démentir. Je ne suis pas mou mais de là à avoir des muscles bien dessinés, il y a un grand pas. J'ai un port de tête altier et je me tiens toujours bien droit. Cela suffit à ce que l'on me prétende hautain ou que l'on me dise tout droit sorti d'un autre siècle. J'avoue avoir des allures de Dandy du siècle passé mais quand même... Je vais en décevoir certains mais je ne suis pas un vampire bicentenaire. J'ai un regard à faire pâlir bien des filles, des yeux bleus foncés ou clair selon mes humeurs ou le temps. Ils ressemblent à une mer tantôt calme et immobile, tantôt houleuse et mouvementée? Cela correspond souvent à mes humeurs. Quand à mes lèvres, elles sont fines et bien souvent inexpressives. D'un rouge-rose nacré, elles invitent à la luxure et d'autant plus si je souris, fait très rare comme vous l'aurez deviné. Pour le reste, le mieux est de venir me découvrir de vos propres yeux car je ne peux, sans mentir, vous certifier si je suis beau ou non. Je suppose que oui vu le nombre de donzelles qui me courent après.

Avant même sa naissance, son destin avait été écrit. Être un Prewett implique des devoirs et obligations auxquels il est impossible d'échapper à moins de vouloir tenter le Diable. Il se devra d'adopter les préceptes de la famille et ce, quoiqu'en pensent ses parents. Un avenir glorieux tout tracé par conséquence mais les choses bien planifiées se voient parfois contrariés par un grain de poussière dans l'engrenage. C'est ainsi que débuta donc la vie de l'enfant prodige et que contre toutes prédictions, les choses dégénérèrent. Ses parents choisirent de devenir des dissidents et de renier toutes les attentes familiales. Se rallier au Seigneur des Ténèbres? Ils décidèrent qu'il n'en était pas question. Ils refusèrent de se plier, amenant la honte sur toute la lignée. La sentence tomba : traîtres à leur sang. Leur temps sur la Terre fut compté car la machine implacable du Destin s'était mise en route, les rapprochant inexorablement de leur fin. Rien ne laissait supposer quelques années plus tôt que le drame se produirait. Remontons quelques années en arrière, le jour où un jeune homme aux belles boucles brunes rencontra une femme au charme inébranlable. Séduit, il l'avait courtisée et ce qui ressemblait à une passade, une histoire d'adolescents initiés aux émois de l'amour devint une histoire familiale. Deux sangs purs, deux familles prestigieuses et tout de suite, tout s'enchaina. Il fallait les marier l'un à l'autre pour ainsi réaliser une alliance grandiose. L'amour ou ce qui y ressemblait se transforma en amertume sous la pression familiale. Obligés de s'unir, ils ne purent que s'éloigner pour devenir des étrangers. On ne se sépare pas dans la haute société alors ils durent se résoudre à finir leur vie ensemble. De cette union forcée naquit un petit garçon, un enfant dont ils n'auront pas le temps d'entendre les premiers mots, de voir les premiers pas à l'école, de connaître les premières petites amies. La seule chose pour laquelle ils furent d'accord durant toutes ces années où leur destin fut scellé par leurs parents fut bien ce point : ne pas se rallier à Lord Voldemort. Ils signèrent leur arrêt de mort, car la sentence ainsi prononcée les destinait à la mort. Les traitres furent assassinés et l'affaire fut close. On ne parla plus d'eux, comme s'ils n'avaient jamais existé. Il ne resta qu'une trace de leur passage dans ce monde : cet enfant dont personne ne savait bien quoi faire.

Mes parents? Je ne me souviens pas d'eux. J'étais trop jeune quand ils ont perdu la vie et je peux penser à eux sans tristesse. Je ne sais quasi rien d'eux, je n'ai jamais vu de photos d'eux. Pour moi, ce sont des parfaits inconnus et je préfère ne pas être rattaché à eux. Certes, ils sont ceux grâce à qui j'existe, grâce à qui mon sang est pur mais cela s'arrête là. Je ne garde aucun souvenir des baisers de ma mère, des sourires de mon père. Je ne me souviens pas d'eux, comme si je ne les avais jamais connu. C'est triste à dire mais je ne ressens aucun amour pour eux. Vous vous dites que je dois bien éprouver quelque chose quand j'entends leur nom et vous avez raison. Les rares émotions qu'ils m'inspirent sont le mépris, la haine. Ils ont eu la fin qu'ils méritaient car ils ont trahi celui qu'ils auraient du aduler. Ils se sont crus plus malins que les autres membres de cette illustre famille et bien sûr, ils devaient en payer le prix. Je ne leur pardonnerait jamais leur trahison car j'estime qu'en faisant cela, ils m'ont moi aussi trahi. Je ne suis pas rancunier mais il y a des actes, des choix impardonnables. Je ne pense rien d'eux, ils m'indiffèrent et je ne peux même pas vous parler d'eux. Peut-être que si j'avais eu le temps de les connaître, j'aurais pu leur pardonner, leur laisser une chance de se repentir et faire leurs preuves mais on ne nous a pas donné cette chance. Je suis un orphelin et je pense que ça ne m'a pas trop mal réussi. Je ne leur garde aucune affection particulière, aucune animosité non plus et s'ils n'avaient été mes parents, j'aurais maudit leur souvenir. Je leur réserve donc ma plus grande indifférence, à défaut de ma haine la plus profonde.

Que faire d'un enfant dont on a assassiné les parents? S'en débarrasser aussi? Oui mais il reste un Prewett malgré la conduite honteuse de ses parents et puis l'enfant est jeune donc quel souvenir gardera-t-il de tout cela? Il n'a pas l'âge d'avoir une idéologie politique donc rééduquons-le. Tel fut le raisonnement de cette illustre famille mais le second hic fut que personne ne voulait vraiment le prendre en charge. Ballotés d'une famille à l'autre, suivant des éducations bien différentes les unes des autres, se heurtant tantôt au mépris, à la haine ou à la courtoisie voire parfois de « l'amour », il a du se forger dans ce climat chaotique. Pas facile de grandir dans un tel environnement, pas facile de comprendre pourquoi certains le haïssent alors qu'il fait tout pour être parfait. Il n'a rien dit et a tout accepté en attendant d'être grand et fort, de pouvoir comprendre et prendre sa revanche. Certains ont levé la main sur lui, d'autres l'ont cajolé mais il a su tirer les bons enseignements de tout cela. Mais tout enfant a besoin de stabilité à un moment donné, tout enfant a besoin d'un minimum d'affection et ces dernières, il les a trouvés en deux figures emblématiques. D'une part, il y a Blake, son oncle. Ce dernier a été le premier à lui tendre la main dans toute cette foule de visages sans noms. Il a forgé son caractère, lui a dicté tous ses préceptes pour en faire un être aux multiples facettes. Il l'a initié au plaisir, à l'absence de limites de ce dernier. A quoi bon se frustrer quand l'objet de son désir est à porté de main? La manipulation, la perversion et l'orgueil ne sont que des étapes obligatoires à la concrétisation de cette quête. Vivre le moment présent, jouir de tout et ne pas penser à demain, aux conséquences. Profiter de la vie et de ses beautés, tel fut l'enseignement de son oncle qui exerce une réelle fascination sur le jeune homme. Il l'admire, le respecte. Il est son modèle, son maître et peut-être même un père. D'autre part, il y a cette famille qui l'a recueilli quand son oncle ne pouvait le faire. Ils lui ont donné un enseignement digne de ce nom, l'ont initié à l'Art. Ils ont contribué à en faire un être à l'aise dans les mondanités. Pouvons-nous parler d'amour? Non, n'allons pas jusque là sauf si on aborde la question de Sally. Il l'aime mais d'un amour chaste. Elle est sa cousine, sa meilleure amie, sa sœur même. Il a une relation très forte découlant de ces années de partage, de vies ensemble. Ils ont grandi, été élevés au même endroit, par les mêmes personnes. Chaque départ chez son oncle était une déchirure pour eux car il tient énormément à elle. Il la protégera, il l'aimera qu'importe les épreuves et tant qu'elle ne le trahit pas...

Après mes parents, mon enfance, votre curiosité est donc sans failles? Je n'ai rien à cacher après tout, rien dans ce domaine là en tout cas. Mon enfance fut mouvementée et j'eus parfois l'impression d'être un vulgaire SDF. Vous trouvez que j'exagère mais mettez vous à) ma place. Balloté d'une famille à l'autre quand on a à peine 7 ans, comment vouliez-vous que je réagisse, que je le ressente. Personne ne semblait vouloir de moi mais je n'avais pas l'intention de gentiment disparaître du tableau. Non mais oh vous rêvez ou quoi?! Je me suis accroché, je me suis fait discret et j'ai appris de ce beau monde. Je les ai tous observé, j'ai appris les moindres détails de leurs chemins de pensées, de leurs manières de se tenir. Je les ai imités et voyez le résultat, aujourd'hui, je suis un être parfaitement adapté. Je ne leur en veux pas mais je ne leur suis pas reconnaissant pour autant, pas en tous en tout cas. Des exceptions? Bien sûr. Je vais vous parler d'un grand homme, d'un homme que j'ai longtemps admiré. Il s'appelle Blake Prewett et c'est mon oncle. Il sait profiter de la vie, en jouir et il m'a tout appris : de l'art de la manipulation au pêché d'orgueil en passant par la perversité. Il a fait de moi un être destiné à accomplir de grandes choses. Pourquoi je parle de lui au passé? Si vous voyez la loque humaine qu'il est devenu. Cette femme, cette garce a fait de lui un être absurde. Il a renié le Lord pour elle, du moins c'est ce que je commence à penser. Non c'est impossible que Blake soit un traitre, elle l'influence ou l'a envouté mais c'est impossible qu'il lui fasse cella. Je suis bien décidé à mener mon enquête et si jamais, mes soupçons se révèlent fondés, je le dénoncerai sans une once d'hésitation. Seconde exception? Cette douce Sally, cette belle naïade que je surveille jalousement. Je ne suis pas amoureux mais je garde un œil sur ses relations pour éviter qu'elle aussi ne se pervertisse. Elle est ma cousine, ma meilleure amie, ma sœur. Elle compte beaucoup pour moi et j'espère qu'elle me considère aussi comme un frère. Elle est une des femmes de ma vie.

L'enfant grandit, suit son petit bonhomme de chemin. Il avance dans la vie comme on marche sur une corde en équilibre au-dessus du vide. Il voit les temps se troubler, il devine que des changements s'annoncent et il pourrait en trembler s'il n'avait pas confiance en ses choix, en sa conduite. Il a 11 ans et sa lettre ne tarde pas arriver. Il entre à la prestigieuse Ecole de Magie et c'est la tête haute qu'il s'avance vers l'estrade, qu'il écoute la sentence du Choixpeau : il ira à Serpentard. Il toise les autres élèves, surtout ceux des autres maisons. Il n'éprouve que fierté mais très vite son regard se pose sur la demoiselle qui lui succède. Il écoute, attend avec impatience de savoir si elle le rejoindra. Très vite, il a confirmation : la jolie poupée sera dans la même maison que lui, Sally est à présent elle aussi à Serpentard. Il se montre bon élève, il évolue dans cet univers avec la classe qu'on attend d'un Prewett. Il vénère le Seigneur des Ténèbres mais en s'efforçant à la discrétion car la révolte mené par Potter se répand parmi les élèves. Il attend le moment où le règne du Survivant prendra fin. Pendant ce temps, il cultive ses relations sociales et tissent des relations avec des personnes dignes de lui. Il patiente, attendant le bon moment pour crier son admiration devant le Lord et alors qu'il a 14 ans, ses désirs deviennent réalité. Voldemort prend le pouvoir après avoir terrassé le « héros ». Un nouveau règne s'élève et il se hâte de prouver son attachement au vainqueur en rejoignant les Siffleurs. Il s'adonne avec brio à sa tâche et commence alors un règne de terreur au sein même de Poudlard. Sally est toujours à ses côtés, elle le rejoint rapidement chez les Siffleurs et il se résout à la laisser mener sa propre vie. Lui de son côté a d'autres chats à fouetter et bientôt l'annonce de ses fiançailles se propage parmi les familles nobles. L'héritier désargenté dont la réputation semblait ternie à jamais vient de signer une alliance avec la prestigieuse famille Black. Tout le monde en parle sans qu'il comprenne très bien pourquoi et c'est alors qu'il découvre le terrible secret de sa dulcinée. Elle a peur des hommes et pervers, il choisit de jouer de cela. Il la tyrannise, l'effraie, la manipule. Il fait vaciller la prétention de son regard, l'écrase de sa supériorité masculine. Elle lui résiste, elle le déteste et répond à ses insultes. Cela la rend tellement plus passionnante qu'il se sent doucement pris à son propre piège car il tombe amoureux. Elle provoque et il tente de dialoguer. Elle rejette ses tentatives, il la frappe pour la faire écouter, pour l'éduquer. Leur mariage promet d'être haut en couleurs. Dans le même temps, il fait la connaissance de Sea, la jumelle de Nerys. Liés par le destin, ils se découvrent bien des points communs. Ils deviennent amis, cousins ou encore frère et sœur et le seul tabou, interdit entre eux est le sexe. Ils sont le reflet de l'autre et cela les soude. Sait-elle qu'il bat sa jumelle? Non et jamais il ne lui avouera car la seule faiblesse de Sea, tout comme la sienne, c'est bien Nerys. Où cela va-t-il tous les mener? Il est des question destinées à rester sans réponses. Il faut attendre et vous verrez peut-être Dorian chuter ou bien réussir. Qui vivra verra...

Quoi? Vous en voulez encore plus? Que voulez-vous que je vous raconte de plus? Vous connaissez tout de ma prime enfance alors je ne sais pas que vous dire de plus? Ce que je deviens? Ben un homme tiens! Bon j'arrête de me moquer et je vous réponds un peu sérieusement. A 11 ans, je suis entré à Poudlard et on m'a réparti à Serpentard avec ma « soeur ». Oui vous avez bien entendu ma « soeur », Sally quoi. Mes premières années furent plutôt calmes. Je m'appliquai à rester dans l'ombre bien que je ne mentis jamais sur mon idéologie. J'observai le monde aux alentours et appris à me faire de nombreux relations. Peu d'amis mais beaucoup de connaissances et souvent des plus nobles et profitables. Je m'appliquai à devenir un élève dont on n'avait pas vraiment à se plaindre. Je testais le monde autour de monde, en découvrait les limites et les grands plaisirs. Je fis mes premières expériences dans bien de nombreux domaines. J'attendais mon heure et celle ne tarda pas à venir. A 14 ans, le Lord prit le pouvoir et ce jour là se dessina sur mes lèvres un sourire carnassier et victorieux. Je ne me fis pas prier pour prouver mon attachement à sa cause et rejoignis avec honneur les Siffleurs. Je me fis respecter, craindre par ceux dont l'idéologie s'opposait profondément au système en vigueur. Je m'affirmais de plus en plus pour devenir l'être que je suis aujourd'hui. Des grands bouleversements dans ma vie? Celui que je retiens comme étant THE big changement sont l'annonce de mes fiançailles avec Daenerys Black. Issue d'une famille respectée, cela surprit ceux qui me croyait fini à cause de la malédiction parentale. Ce fut un honneur pour moi de savoir que les noms de Prewett et Black seraient liés à jamais mais excepté cela, la demoiselle ne me disait rien. Au cours de cet été là, j'ai appris à la découvrir et j'ai percé son secret. Elle est terrorisée par les hommes, elle les fuit comme la peste. Alors s'est instauré un jeu malsain entre nous : celui du tyran et de sa proie. J'aime lui faire peur et je perçois alors un instinct meurtrier dans son regard. Je suis même sûr qu'elle tremble ou manque de mourir d'horreur rien qu'à l'idée de notre nuit de noce. C'est un jeu et je vous assure que c'est amusant. Elle me déteste et au lieu de me décourager, cela m'amène à l'aimer encore plus. Ben oui, je ne suis pas sans cœur et je l'aime bien la petite. Si elle m'entendait l'appeler comme cela sans doute me massacrerait-elle car elle a du caractère ma Nerys. Combattante, elle sait inspiré la peur dans ceux qui la découvre sous les apparences. Effrontée, elle n'hésite jamais une seconde avant de me remettre à ma place et j'avoue que ça me met parfois les nerfs. Je ne sais plus comment cela est arrivé la première fois mais elle avait du me pousser à bout et alors la gifle est partie. Ce ne fut que le début d'une longue série de coup car oui en plus de la terroriser, je le bas. Je vous entends déjà crier au scandale. La pauvre Daenerys, victime innocente de son tyran de fiancé. Vous la percevez comme celle qu'il faut plaindre mais elle a sa part de responsabilité. Elle ne cesse de me défier, de me provoquer et comme je ne supporte pas de perdre, je me suis fait un devoir de l'éduquer, de lui apprendre la soumission due par toute femme à son mari. Elle ne donne pas sa part au chien et ne la croyez pas malheureuse car elle exhibe ses coups avec une certaine fierté malsaine. Elle ne comprend pas qu'elle ne peut gagner contre moi et elle ne se laisse pas faire. Si je lui parle gentiment, elle me répond de travers. Si je l'insulte, elle me les rend au centuple et alors là je ne me maîtrise plus je l'avoue. Vous vous demandez ce que l'on fait ensemble, demandez à ses parents. Vous pensez que l'on ne s'entend sur rien mais vous vous trompez. Il y a cette fille : Eden Parkinson, tout deux nous la détestons. Alors on s'allie pour la détruire et imaginez deux caractères forts ensemble, deux personnes dangereuses unies dans l'adversité, croyez-moi elle va souffrir la petite. Je ne suis pas un démon voyons! Ma seule limite? Je n'ai jamais violé une fille et je ne commencerai pas avec ma propre fiancée. Je respecte sa pudeur, du moins tant que nous ne sommes pas mariés. Si je vous parlais maintenant de sa jumelle? Contrairement à Nerys avec laquelle nos rapports sont tendus, avec Sea c'est l'inverse. Nous sommes très proches car au fond nous nous ressemblons beaucoup. Je suis le miroir dans lequel elle se reflète et inversement. Ils sont presque fusionnels et elle pourrait presque rivaliser avec Sally, presque car rappelons cette dernière est unique. Quoiqu'il en soit, nous sommes très proches et je ne m'imagine pas lui avouer mes emportements envers sa jumelle. Nerys est le véritable point faible de Sea et je ne veux pas signer mon arrêt de mort. Elle ne m'effraie pas vraiment mais nous sommes semblables et je ne tiens pas à la perdre alors je me tais. En plus, elle tente d'amadouer sa jumelle, de la convaincre d'être plus douce avec lui, elle la pousse dans mes bras et moi, je souris car elle est aveugle à ce qui se passe sous ses yeux, car je la trompe sur la pureté de mon amour en choisissant de me taire. J'aime que l'on me pense précautionneux envers ma petite amie et une autre que j'ai su berner, bien que là ce soit volontaire, c'est cette Gryffondor : Lyssa Skeeter. Elle est mon meilleur pote et je suis ravi de la compter parmi mes amis, surtout qu'elle est la meilleure amie de Nerys. Quoiqu'il en soit, mon quotidien est rythmé par les cours, mes belles, les autres et les fêtes ou expositions artistiques.